Les Bagnoles : Trafic
Cinéma

Les Bagnoles : Trafic

Dans Les Bagnoles, le dernier-né des studios Pixar réalisé par John Lasseter, les personnages ont quatre roues de même que des comportements typiquement humains.

Après avoir interprété une motocyclette parlante dans Heat Vision and Jack (hilarant pilote télé rejeté), Owen Wilson prête maintenant sa voix à une voiture de course dans la dernière production (version originale) des studios d’animation Pixar signée John Lasseter. Grands spécialistes de l’anthropomorphisme ayant attribué des préoccupations humaines autant aux jouets (Toy Story) qu’aux insectes (A Bug’s Life) et aux poissons (Finding Nemo), ils font à présent de même avec les automobiles dans Les Bagnoles.

Lightning McQueen est une vedette du circuit NASCAR arrogante et égocentrique qui ne pense qu’à remporter la Coupe Piston et à décrocher de lucratifs contrats de commandites. Mais lorsqu’il s’égare quelque part près de la route 66 et se retrouve à Radiator Springs, une bourgade au milieu de nulle part, McQueen découvre qu’il y a tout un monde au-delà des pistes de course. Si certains habitants, tel Doc Hudson, lui-même ancien champion de NASCAR, voient d’un mauvais oeil l’arrivée de ce survenant, d’autres se lient immédiatement d’amitié avec lui, notamment Mater, une remorqueuse couverte de rouille, et Sally, une séduisante Porsche.

On retrouve ici la bonne vieille histoire de l’étranger qui inspire d’abord la méfiance, mais gagne éventuellement la confiance et le respect d’une communauté. Le fait que les personnages soient tous des bagnoles donne lieu à d’évidentes, mais non moins amusantes, associations entre véhicule et type de personnalité: la Jeep d’armée est un vieux conservateur, le Westfalia, un hippie, etc. Les Bagnoles est une véritable fusillade de gags, certains juvéniles, d’autres plus subtils. Divertissant et visuellement spectaculaire, le récit est toutefois moins touchant que ce à quoi Pixar nous a habitués, même si – ou peut-être parce que – les thèmes sont similaires.

John Lasseter est un maniaque d’automobile et on sent que lui et son équipe ont eu un plaisir fou à dessiner les bolides de Les Bagnoles. Mais si vous n’avez pas d’attachement émotionnel avec les moteurs et la carrosserie et qu’ils vous font surtout penser au bruit et à la fumée, le charme opère un peu moins. Malgré tout, on peut apprécier la petite morale voulant que sur l’autoroute de la vie, il est bien de ralentir à l’occasion et de profiter des chemins de traverse.

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