The Fast and the Furious: Tokyo Drift
Les quelques cinéphiles un peu rabat-joie qui se sont plaints des stéréotypes sur la culture japonaise véhiculés dans Lost in Translation de Sofia Coppola risquent de ne pas se remettre de la projection de Tokyo Drift de Justin Lin. En matière de lieux communs, difficile de faire pire que ce film d’action dans lequel un ado américain (Lucas Black), adepte de courses automobiles, est forcé d’aller vivre avec son père militaire à Tokyo. Inutile de chercher la moindre vraisemblance dans ce récit qui s’adresse essentiellement aux fans des deux premiers épisodes. Seule nouveauté au programme (hormis le décor nippon): le drifting, une technique de course qui consiste à rouler sur des pavés glissants où le dérapage de la voiture devient le principal défi du pilote. Bof! (M. Girard)
Tibet: A Buddhist Trilogy
Comme son titre l’indique, Tibet: A Buddhist Trilogy est une incursion dans le monde mystique des monastères et de leurs occupants, divisée en trois séquences. Paru pour une première fois en 1979, le film de quatre heures de Graham Coleman revient sur les écrans, réduit de moitié. Les images sont impressionnantes. Les rituels présentés, intrigants. Malheureusement, le commentaire, élément inhérent à tout documentaire, demeure quasi inexistant. La trame sonore, qui alterne entre les chants des moines, les prières chuchotées et le silence total, n’est que rarement interrompue par la voix du narrateur Thupten Jinpa qui laisse place, dès la seconde partie, au grand maître tibétain Dudjom Rinpoche, dont les interventions succinctes ne sont données qu’en sous-titres. Lent et méditatif. (N. Wysocka)
Wah-Wah
Swaziland, 1969: le jeune Ralph Compton (Zachary Fox), 11 ans, voit sa mère enfreindre le sixième commandement avec le meilleur ami de son père. Peu après, Mme Compton (Miranda Richardson), incapable de supporter la vie au sein de la colonie, retourne vivre en Grande-Bretagne avec son amant. M. Compton (Gabriel Byrne) commence alors une romance avec l’alcool. 1972, Swaziland toujours: après trois ans passés à l’internat, Ralph revient chez son paternel sous les traits de Nicholas Hoult, le Marcus-rejet de About a Boy. Mais son père fictif actuel est loin d’être aussi compréhensif que ne l’avait été Hugh Grant… Wah-Wah, récit "semi-autobiographique", jumelle les (semi?) mémoires de jeunesse du comédien (et dans ce cas, réalisateur) Richard E. Grant à quelques éléments historiques. Mélo, mais touchant. (N. Wysocka)