Superman: Le Retour : L'homme d'acier n'a pas rouillé
Cinéma

Superman: Le Retour : L’homme d’acier n’a pas rouillé

Superman: Le Retour, de Bryan Singer, marque le retour en force du surhomme de Krypton.

Le costume a tout juste été repassé. On remarque d’abord le majestueux "S", fièrement tatoué sur la poitrine. Puis le noble justaucorps bleu royal, qui met en valeur un tronc bien sculpté. La cape et les bottes à grosses semelles complètent l’attirail. Ce look, classique, intemporel, aurait-il pu évoluer? Bien sûr que non.

En fait, seul l’interprète a changé. En lieu et place du regretté Christopher Reeve, on retrouve le nouveau venu Brendan Routh. Mais le p’tit gars de l’Iowa ressemble physiquement à Reeve, aussi le choc est-il moins brutal. Après avoir été entraperçu dans Karla (!), Routh trouve un premier grand rôle. Il habite son personnage avec le mélange de candeur, de dévouement et de résolution nécessaire.

De retour après une "sabbatique" de cinq ans, l’homme d’acier constate que l’eau a coulé sous les ponts de Metropolis. Sa grande flamme, Lois Lane (Kate Bosworth, juste), est mariée et mère d’un petit garçon. Son ennemi juré, Lex Luthor (Kevin Spacey, à l’aise), est sorti de prison et mijote quelque mauvais coup.

Le monde tourne toujours, mais pas très rond. S’il passe ses journées à bosser comme reporter au Daily Planet (dans les habits de Clark Kent), Superman consacre ses nuits à faire le bien aux quatre coins de la planète. Voilà un héros qui ne chôme pas.

Confiée à Bryan Singer, la réalisation de Superman: Le Retour relevait du pari risqué. Le cinéaste devait se mesurer à un sujet sacré. Son travail plus qu’efficace sur le projet X-Men faisait de lui l’homme de la situation.

Singer s’acquitte de sa tâche avec beaucoup de confiance et de doigté. D’abord, il signe un film au sens plastique très abouti, respectueux de l’oeuvre originale, mais non dépourvu d’originalité. Ensuite, il utilise à bon escient les outils techniques mis à sa disposition. Les séquences d’action sont particulièrement soignées.

S’il s’assied sur le conflit opposant le justicier à Luthor, le récit fait une belle place aux considérations psychologiques. Le tourment intérieur de Superman, axé sur son amour impossible pour Lois, est bien rendu. Ailleurs, on constate quelques incongruités dans le développement de l’intrigue, mais rien qui soit fatal.

Évidemment, une conclusion très ouverte met la table pour une suite (voire deux ou trois). Pas de doute, une concession très lucrative vient de renaître.

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