Fantasia – Courts métrages : Côté courts
Cinéma

Fantasia – Courts métrages : Côté courts

Plus que jamais, Fantasia donne la part belle aux courts métrages… et il semble que l’arrivée au sein de l’équipe du programmateur de Prends ça court!, Danny Lennon, n’y soit pas étrangère. Survol de ce que vous réserve la semaine, côté courts.

À l’origine, il y avait Small Gauge Trauma, programme de courts métrages de Fantasia, et depuis sa création en 1996, les volets courts métrages n’ont pas cessé d’apparaître au cours des années. C’est ainsi que l’on se retrouve en cette 10e édition avec 14 blocs consacrés aux courts. Qui plus est, on a même mis sur pied un jury à cet effet. Présidé par l’actrice Catherine Trudeau, ce jury est formé par l’actrice et chanteuse Isabelle Blais, l’acteur et réalisateur Simon-Olivier Fecteau, le réalisateur et président de SPASM Jarrett Mann et le concepteur-rédacteur de BOS André Paradis.

À tout seigneur, tout honneur, débutons avec Small Gauge Trauma 2006. Parmi les 11 oeuvres sélectionnées, notons le drame familial gore et moralisateur The Ancient Rite of Corey McGillis, de Dalibor Backovic (Entombed) et Peter Cornwell (Ward 13), où un jeune simple d’esprit prend les grands moyens pour réunir sa mère et son père… décédé! Jouissive et macabre comédie noire, Day of John de Chris Nash démontre, à travers le quotidien d’un homme malheureux, qu’une série de petits gestes entraînent parfois de lourdes conséquences. Dans le puissant et bouleversant La Guerra, drame narré à la deuxième personne du singulier de Luis Berdejo et Jorge C. Dorado, un gamin poursuivi par un soldat nazi tente de protéger sa soeur nouveau-née. À l’occasion de ce volet, on lancera le DVD Small Gauge Trauma, une sélection des meilleurs courts métrages de Fantasia préparée par Mitch Davis incluant The Separation de Robert Morgan. (14 juillet)

Avec des films tels The Aluminium Fowl de James Clauer, qui s’intéresse à trois frères éleveurs de poulets dans l’Amérique rurale, et Eût-elle été criminelle de Jean-Gabriel Périot, traitant du sort réservé aux femmes accusées d’avoir entretenu des liaisons avec les soldats allemands durant la Seconde Guerre mondiale, Danny Lennon peut bien se targuer d’avoir mis la main sur les meilleurs courts de la planète pour le volet Prends ça court!. À preuve, ce troublant Bugcrush de Carter Smith, photographe de mode ayant réalisé des clips des Stone Temple Pilots, qui, après avoir fait sensation à Cannes et à Sundance, nous est enfin présenté en première canadienne. Ce drame de moeurs met en scène un adolescent réservé obsédé par le nouvel élève de l’école, un mystérieux voyou. Un coming of age movie sensible et tordu à voir absolument. (19 juillet)

Si vous aimez les "films de tapoche" que présente le Festival SPASM, vous ne voudrez pas rater Le Cinéma des gros bras (Square Jaw Theatre), sélection rigolote où clowns mafieux (Chingaso the Clown d’Elias Matar), calmars géants (Billy Drunk and Shitty Boy contre le Calamar Killer de Fabrice Garcia) font la pluie et le beau temps dans des univers déjantés. Assistez ainsi à une séance de psychanalyse du Joker (Patient J d’Aaron Schoenke) ou encore aux efforts d’un papi qui se prend pour un super-héros (L’Homme torche de Ron Dyens). (14 juillet)

Afin de découvrir les talents d’ici, voyez les volets francophone et anglophone de Québec DIY. Mentionnons entre autres Easy Living de Berge Kasparian et Martin Tremblay, qui démontre que l’avenir appartient aux couch potatoes, SAPO de Jean-Philippe Archibald, où un homme écrit une lettre d’adieu avec panache, et Sauvegarde de Jean-Philippe Garoute, où un étudiant se retrouve dans un univers parallèle farfelu. (Volet franco, 15 juillet; volet anglo, 16 juillet)

Si la facture DIY vous plaît, ne manquez pas Love, Sex & Guts: A TV Movie Disaster de Gaétan St-Pierre, où un producteur prétend nous présenter la meilleure émission de télé qui soit. S’ensuivent bien des tapes sur la gueule et des coups de feu. Une critique féroce de la télé. En prime: des tounes des Dales Hawerchuck! (Précédé de Clean d’Alexandre Michaud, 14 juillet)

Enfin, le côté sombre et délirant de nos cousins français se dévoile dans Liberté, égalité, fantastique, où l’on peut notamment voir Vincent Cassel dans Les Wanted Brothers: La Barbichette de Kim Chapiron. (17 juillet)

www.fantasiafest.com