Comedia
Comedia se poursuit jusqu’au samedi 22 juillet avec près d’une cinquantaine de courts métrages rigolos, notamment l’éducatif Le Petit Terrorisme, vol. 1 de Pierre-Mathieu Fortin (Tout court Québec!), l’absurde Darling Darling de Matthew Lessner (Eat My Twisted Shorts, Live!) et le délirant Mr. Schwartz, Mr. Hazen & Mr. Horlocker de Stefan Mueller (100 % animation!). L’événement Total Crap 3, conçu par Simon Lacroix et Pascal Pilote, est dédié au pire de la télé et du cinéma, du Star Wars Holiday Special aux reality shows japonais extrêmes. Dans le même esprit, Joe Pickett et Nick Prueher présenteront une série de films corporatifs et de vidéos amateurs risibles lors de la soirée Found Footage, où l’on verra entre autres Arnold Schwarzenegger avouer son obsession pour les fesses des Brésiliennes! Au Monument-National. www.hahaha.com. (K. Laforest)
Ici Najac, à vous la Terre
Courses d’ânes, fabrication de voitures bigarrées, fermentation du raisin, dégustation de brie, empaquetage de petits pots de yogourt… La vie à Najac est constituée de petits plaisirs simples, et d’un travail ardu. La plupart des habitants de ce village français sont agriculteurs, mais le réalisateur Jean-Henri Meunier (La Vie comme elle va) jette aussi son dévolu sur un clown, un boulanger, un musicien, un vigneron… Dans certains de ces récits de vie transparaît la fierté de demeurer dans un lieu aussi rustique. Dans d’autres témoignages, cette même fierté demeure obstinément absente. "Najac, c’est bon pour les dépressifs", atteste ouvertement une habitante rebelle. Ce documentaire sans prétention, tout en lenteur, est fait de belles images passives, de séquences langoureuses et de dialogues occasionnels. Bucolique et touchant. (N. Wysocka)
You, Me and Dupree
Tout juste mariés, Molly (Kate Hudson) et Carl (Matt Dillon) voient s’étendre devant eux la promesse d’un futur fait de champagne, de bougies et de draps satinés. Mais quand le meilleur ami de Carl (Owen Wilson) s’installe chez eux, le rêve se transforme en cauchemar. Certes, les gags ne volent pas haut, et s’arrêtent souvent au niveau de la ceinture. Cependant, une fois de plus, l’effet Wilson fonctionne. On trouve ça débile au possible, mais on ne peut s’empêcher de rigoler quand le blondinet de Starsky and Hutch se met à débiter des discours pseudo-psychologiques en grattant son banjo. On n’évite pas les classiques moments faussement émouvants, du style: "tu es mon meilleur ami et je t’aime, bien que tu sois complètement nul". Mais après tout, c’est l’été… (N. Wysocka)
Little Man
Les frères Wayans remettent ça. Moins grossier que l’inénarrable White Chicks, leur Little Man n’en repose pas moins sur une idée parfaitement farfelue. Fraîchement sorti de prison, un nabot (Marlon Wayans, sosie du footballeur Thierry Henry…) cherche à mettre la main sur un gros diamant. Quand la pierre précieuse se retrouve malencontreusement chez un couple sans enfant (Shawn Wayans et Kerry Washington), notre criminel nain se fait passer pour un poupon et… On vous laisse deviner la suite… D’abord curieux de voir jusqu’où les frangins iraient avec cette idée grotesque, on a fini par se lasser. Scénario poussif, réalisation rudimentaire signée Keenen Ivory Wayans, enfilade de gags fonctionnant une fois sur deux… Reste à souligner la performance amusante de "bébé Marlon". Mais qu’est-ce qu’ils ont bien pu mettre dans son biberon? (M. Defoy)
Silence, on court!
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| SAPO de Jean-Philippe Archibald à Un film, genre. |
Du 20 au 30 juillet, Silence, on court! présente Paillettes et hémoglobine, trois programmes de courts métrages de tous les genres pour tous les goûts. Voyez pour la première fois réunis sur grand écran les 10 finalistes de la Compétition en ligne Cannes 2006, dont le charmant Ester, de Pernilla Johansson, où une baigneuse corpulente se prend pour la gracieuse Esther Williams (Top Cannes, 20-23 juillet). Si vous les avez manqués à Fantasia, découvrez les 19 courts métrages de genre, dont le sanglant Le Dernier Cri de Grégory Morin, de Un film, genre (24-27 juillet). Enfin, très populaire lors de la Longue nuit du court, Au-delà du réel est de retour avec ses 18 courts métrages qui offrent une version tordue de la réalité (28-30 juillet). Au Cinéma ONF, 1564, rue Saint-Denis, www.onf.ca. (M. Dumais)