La maison monstre : La maison aux esprits
Cinéma

La maison monstre : La maison aux esprits

Pour La maison monstre, son premier film, Gil Kenan a choisi l’animation. L’oeuvre parviendra-t-elle à se démarquer de ses semblables?

Les petits animaux parlants et animés ayant enfin pris quelques semaines de vacances, voici que le genre le plus en vue de l’Hollywood de ces dernières années change de style. Exit, donc, les bestioles éloquentes dotées de traits humains. Les héros de cet énième film d’animation sont bien humains… enfin, pour la plupart. Car La maison monstre tendant plutôt du côté sombre, les éléments surnaturels y sont aussi présents que les personnages réalistes.

Plus proche d’un Polar Express que d’un Shrek ou autres Nemo, La maison monstre mise sur une esthétique sombre, préférant mettre la couleur dans les dialogues plutôt que dans les images. Tous les tons de noirs et de gris sont exploités dans cet opus dont la production est signée par l’ineffable duo SpielbergZemecki, et dont la réalisation porte la marque du jusqu’alors inconnu Gil Kenan.

L’histoire commence comme un bon film d’horreur déjà vu mille fois: la veille de l’Halloween, les parents du jeune DJ (cordes vocales prêtées par Mitchel Musso) laissent leur garçon sous la garde de Zee, une rockeuse peu responsable affublée de la voix de Maggie Gyllenhaal. À ce duo qui ne se couve ni d’amour, ni d’affection, se joignent Skull, le petit ami destroy de la gardienne, vocalisé par Jon Heder, l’ami maladroit de DJ, Chowder, doté de parole grâce à Sam Lerner, et la craquante petite vendeuse de biscuits Jenny, qui parle par la bouche de Spencer Locke. Tout serait sensiblement sous contrôle si ce n’était de l’étrange voisin Nebbercracker (voix gracieuseté Steve Buscemi), occupant de l’encore plus étrange maison d’en face. Une maison "affamée" de visiteurs…

Plus vrais que nature, ces personnages s’adonnent aux expressions faciales les plus complexes et aux contorsions corporelles les plus étonnantes. L’histoire, légèrement désordonnée, est sauvée par des effets spéciaux impressionnants. Des répliques comiques rattrapent quant à elles un scénario quelque peu décousu.

Bien que légèrement enfantin, La maison monstre est loin de s’adresser uniquement aux tout-petits, dont certains quittent la salle en hurlant de peur. C’est un divertissement esthétiquement intéressant qui prouve, une fois de plus, la vitesse flagrante à laquelle la technologie prend le dessus sur toute chose.

Voir calendrier Cinéma