Attention, courts métrages!Le jeudi 17 août, à 20 h 30, Silence, on court! et l’ONF présentent Attention, courts métrages! au Théâtre de Verdure du parc La Fontaine. Parmi ces 10 excellents courts métrages, mentionnons la poésie lugubre de Dehors novembre de Patrick Bouchard, qui illustre la chanson des Colocs, la sensualité fatale de Revolver Tango de Pascale Marcotte, où un couple exécute un dangereux pas de deux, le joli conte fantastique Au coeur brisé d’Antoinette Karuna, pour lequel Karim Hussain signe la photo et David Kristian, la musique. Notons également l’angoissant Mardi matin quelque part d’Hélène Bélanger Martin, l’éclaté film d’animation empruntant au constructivisme Tower Bawher de Théodore Ushev, de même que le sombre et lyrique Redite de Patrick Boivin. Admission gratuite. www.silenceoncourt.tv. (M. Dumais)
Pulse
Remake de Raiko de Kiyoshi Kurosawa (Doppelgänger), Pulse met en scène une jeune femme (Kristen Bell) qui découvre, après le suicide de son petit ami, que ce dernier avait créé par mégarde un virus informatique permettant aux mauvais esprits de venir voler le goût de vivre aux vivants. Fort d’une photographie désaturisée et d’une finale apocalyptique, Pulse risque de décevoir les amateurs d’horreur. Multipliant les effets-chocs, Jim Sonzero se contente de signer une réalisation bruyante et survoltée dont le montage syncopé énerve plus qu’il n’effraie. Comme quoi, il ne suffit pas de faire apparaître des visages monstrueux et de tuer ses protagonistes – peu attachants et interprétés sans conviction, du reste – dans d’atroces souffrances pour réussir un film d’horreur… Et que venait faire Brad Dourif dans cette galère? (M. Dumais)
Accepted
Fallait-il s’attendre à grand-chose d’un film pour ados de la trempe d’Accepted? Non. Mais nous était-il permis de nous attendre à plus? Oh que oui! Petite comédie qui se veut sans prétention, mais qui s’avère porteuse de pseudo-considérations pompeuses sur l’élitisme ambiant des collèges américains, Accepted de Steve Pink est constitué de petits gags peu subtils, d’idées peu développées et de situations peu crédibles. Refusé par tous les instituts possibles, Bartleby (peu prometteur Justin Long) décide de s’inventer un collège imaginaire afin de faire taire ses parents dévastés par le manque d’avenir de leur fiston. Aidé de son ami Sherman (Jonah Hill, seule lumière dans cette noirceur), il met sur pied le South Harmon Institute of Technology (eh oui, ça fait S.H.I.T.). Niais et irritant. (N. Wysocka)
Step Up
Voici l’énième relecture de la formule classique où un mauvais garçon et une fille de bonne famille se rapprochent sentimentalement bien qu’ils soient issus de milieux sociaux différents. La danse étant leur intérêt commun, le film rappelle particulièrement Dirty Dancing ou Save the Last Dance (d’ailleurs écrit par Duane Adler, l’un des scénaristes de Step Up). Malgré ce manque d’originalité, on finit par se laisser prendre par ces clichés réconfortants. Si les personnages sont à peine esquissés et l’interprétation des jeunes comédiens est conséquemment surtout physique, Channing Tatum et Jenna Dewan parviennent tout de même à développer un rapport charmant à l’écran. La réalisatrice Anne Fletcher, d’abord chorégraphe de profession, ne réussit pas à rendre les scènes dramatiques convaincantes, mais les scènes de danse s’avèrent enlevantes. (K. Laforest)