Serpents à bord : Qui a peur des serpents?
Cinéma

Serpents à bord : Qui a peur des serpents?

Serpents à bord, de David R. Ellis, joue sur nos craintes les plus primaires pour générer quelque frisson. Un truc vieux comme le monde, mais qui marche toujours.

Tout est dans le titre: Serpents à bord. Pas besoin de vous faire un dessin. Si ça se trouve, vous avez déjà vu la bande-annonce. Et, qui sait, peut-être avez-vous eu connaissance du brouhaha qu’a suscité le film au sein de la communauté "internautique". Auquel cas, vous n’avez en tête qu’une question: c’est-tu bon? Telle la couleuvre se déplaçant prudemment en longeant les murs, nous répondrons par une autre question: c’est-tu censé être bon?

Exemple-type de long métrage distrayant, Serpents à bord n’a d’autres objectifs que de remplir deux heures de votre temps libre. Le scénario, un truc minceur qui tient sur une serviette de table, se limite au cadre établi par l’intitulé. Dans le détail, ça se présente comme suit.

L’agent du FBI Neville Flynn (Samuel L. Jackson) prend sous son aile un témoin-clé (Nathan Phillips) dans le procès d’un bandit dangereux. Il monte à bord du vol Hawaii-L.A. avec son protégé. Mais le gangster, qui entend éliminer un témoin fort gênant, place quelque 400 serpents venimeux à bord de l’avion.

Lorsque pilote et copilotes succombent à leurs morsures, Flynn se voit obligé de s’installer aux commandes du Boeing. Avec le concours d’un voyageur qui a une longue expérience de vol sur… Xbox, il tente de diriger l’appareil vers la Ville des anges. Il n’y en aura pas de facile.

Faisant se toucher les fils du film d’horreur et du film-catastrophe, Serpents à bord génère quelques courts-circuits assez réussis. Le réalisateur David R. Ellis (Final Destination 2, Cellular) joue habilement avec certaines de nos peurs les plus primaires pour susciter sueurs froides et haut-le-coeur.

La mise en scène se soumet à une logique sensationnaliste qui trouve son débouché dans une pléthore d’effets effrayants (efficaces, concédons-le). Les premières séquences d’agressions sont assez trash. Les serpents semblent particulièrement attirés par les bijoux de famille. Sur le coup, on a l’impression que la chose se transformera en vaste boucherie hyper-gore.

Mais le jeu se calme rapidement. La seconde mi-temps, longuette, s’intéresse davantage à la résistance offerte par les passagers. Malheureusement, quand les serpents et leurs sonnettes s’effacent, les héros, unidimensionnels, peinent à donner au film le mordant nécessaire. Tssss…

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