FFM : Fragments de FFM
Cinéma

FFM : Fragments de FFM

Derniers jours de FFM, derniers films. Pour vous aider à faire vos derniers choix, nous avons vu pour vous…

CSAK SZEX ES MAS SEMMI (JUST SEX AND NOTHING ELSE)
(Hongrie, Krisztina Goda)

Dora, dramaturge dans la trentaine, ne veut pas d’amour, pas de tendresse et surtout, pas de promesses. Ce qu’elle veut, c’est un enfant, rien de plus. Elle calcule donc sa période d’ovulation, place une petite annonce dans le journal et attend que se pointe un mec avec une tronche pas trop moche, et un esprit pas trop tordu, pour pouvoir passer à l’acte au plus vite, se débarrasser du mâle envahissant, puis attendre paisiblement (et solitairement) pendant neuf mois la venue au monde de son bébé. Mais parfois, l’amour ne se choisit pas, il s’impose…Tordant. (31 août) (N.W.)

THE OH IN OHIO
(États-Unis, Billy Kent)

The OH in Ohio de Billy Kent.

Wayne est un looser qui vend des piscines creusées depuis des décennies, Jack est un professeur dépressif qui couche avec son étudiante et Priscilla, la femme de ce dernier, est une beauté frigide névrosée qui, à 30 ans passés, découvre pour la première fois les joies du vibro-masseur… Pardonnez à Danny De Vito, Parker Posey et Paul Rudd, car ils ne savaient visiblement pas ce qu’ils faisaient en acceptant de jouer dans ce film niais et ringard. (31 août) (N.W.)

LA BICICLETA
(Espagne, Sigfrid Monleón)

Éloge de la vie sur deux roues, ce film raconte les histoires parallèles d’un adolescent livrant de la drogue à bicyclette qui tombe amoureux pour la première fois, d’une jeune courrier à vélo qui prend des cours de chinois et d’une vieille dame qui roule chaque jour jusqu’à la maison de pension où demeure son ex-mari souffrant de la maladie d’Alzheimer. Un film simple, peut-être même superficiel, mais chaleureux et agréable à regarder. (31 août;1er sept.) (K.L.)

SVJAZ (RELATIONS)
(Russie, Avdotya Smirnova)

Deux couples. Chaque couple a un enfant. Dans chaque couple, un conjoint est infidèle. Beaucoup de vodka, un peu de danse sociale, des larmes, quelques références à la littérature russe… Une belle réalisation, un jeu d’acteurs touchant, mais un sujet somme toute banal. (31 août;1er sept.) (N.W.)

MOLI QUI? MOLINARI, L’ÉNIGME
(Canada, Jocelyne Légaré)

Guido Molinari, Moli pour les intimes, est le sujet de ce documentaire à la fois érudit et ludique. Réputé autant pour sa personnalité flamboyante que pour son travail de peintre, le personnage dévoile constamment de nouvelles facettes à travers ses propres paroles (tirées d’entrevues conduites avant sa mort en 2004) et celles de ses proches et de ses collègues, qui débordent tous d’admiration et d’affection pour lui. Un portrait de l’artiste en tant qu’objet de curiosité. (31 août; 1er-3 sept.) (K.L.)

SONG TRONG SO HAI (LIVING IN FEAR)
(Viêtnam-Japon, Biu Thac Chuyên)

Un film tout en lenteur qui décrit la vie d’un soldat qui, une fois revenu des rangs sud-vietnamiens en 1975, opte pour une vie à la campagne. Mais malgré la nature environnante, son existence est loin d’être paisible: pour faire vivre les deux femmes de sa vie qui, comble de malheur, tombent simultanément enceintes (sic!), il doit travailler illégalement à déminer les champs. Le titre est prometteur. Le résultat déçoit. (31 août; 1er-3 sept.) (N.W.)

WAL TOWN
(Canada, Sergio Kirby)

En 2004, six étudiants et un journaliste partent de Montréal afin d’entreprendre un voyage à travers 30 succursales canadiennes de Wal-Mart. Se la jouant un peu Michael Moore, ils distribuent des tracts, brandissent des pancartes, hurlent des slogans et offrent des hot-dogs en échange d’informations sur l’exploitation dont sont victimes les employés du géant WM. Malgré quelques scènes un peu trop oui-nous-changerons-le-monde!, Wal Town s’avère un documentaire pertinent, car il présente les deux côtés de la médaille et donne la voix aux défenseurs autant qu’aux détracteurs de la chaîne (tristement?) célèbre. Intéressant. (1er-2 sept.) (N.W.)

SHAMELESS, THE ART OF DISABILITY
(Canada, Bonnie Sherr Klein)

Elle-même quadriplégique depuis deux accidents vasculaires cérébraux, la réalisatrice Bonnie Sherr Klein (Not a Love Story: A Film About Pornography) en a assez des représentations stéréotypées des invalides au cinéma, en tant que phénomènes de foire ou qu’êtres n’inspirant que de la pitié. Elle a donc décidé de tourner ce magnifique documentaire sur les personnes handicapées telles qu’elle les connaît: pleines d’humour, de résistance et de créativité. Un film édifiant qui ne tombe jamais dans la complaisance. (1er-2-3 sept.) (K.L.)

DOODH AUR APHEEN
(Inde, Joel Palombo)

Quand on affirme que presque n’importe quoi peut se tailler une place au FFM, on fait sûrement référence à des films ridiculement amateurs comme celui-ci, dans lequel un garçon quitte son village pour essayer de faire carrière en tant que musicien avec son oncle. Même si l’on a un faible pour la musique et la sensibilité parfois absurdes du cinéma indien, la pauvreté du scénario, la maladresse de la réalisation et le jeu uniformément faible des acteurs sont insoutenables. (1er-2-3-4 sept.) (K.L.)

VOLEVO SOLO VIVERE
(Italie, Mimmo Calopresti)

Ceci n’est certainement pas la première oeuvre sur le sujet, mais l’Holocauste demeure un sujet important qu’il ne faut pas oublier. Ce documentaire produit par Steven Spielberg possède aussi la particularité de s’attarder non pas aux Juifs de France ou d’Europe de l’Est mais à ceux d’Italie, qui ont souffert et Mussolini et Hitler. Classique dans la forme, avec témoignages de survivants à la caméra et images d’archives, le film est néanmoins immensément horrifiant et émouvant. (2-3-4 sept.) (K.L.)

BANG BANG ORANGUTANG
(Danemark, Simon Staho)

Bang Bang Orangutang de Simon Staho.

Après avoir causé la mort de son fils, un homme d’affaires perd sa femme et son emploi puis sombre dans une spirale d’humiliation et d’obsession. Un croisement entre Scorsese (particulièrement Taxi Driver), Gauthier (pour les couleurs vives et contrastantes) et von Trier (pour les humiliations constantes du protagoniste), ce film parfaitement maîtrisé de Simon Staho, mettant en vedette l’extraordinaire Mikael Persbrandt, Lena Olin (Alias), Tuva Novotny (Slim Susie) et la musique de The Clash, vous coupera inévitablement le souffle. (3 sept.) (K.L.)

www.ffm-montreal.org