Le Festi-Bière : Broue
Cinéma

Le Festi-Bière : Broue

Avec Le Festi-Bière, Jay Chandrasekhar et sa bande de comiques de Broken Lizard nous offrent une comédie arrosée de mauvais gags et de clichés décourageants. Santé?

Jan et Todd Wolfhouse (Paul Soter et Erik Stolhanske) ne sont pas seulement frères, ils sont aussi particulièrement crétins. Lorsque leur grand-père meurt, leur grand-mère "hop la vie", Great Gam Gam (Cloris Leachman), les charge de la mission d’expatrier les cendres de son feu époux au célèbre Oktoberfest. Voilà donc les deux frérots partis pour l’Allemagne, où, à peine installés, ils partiront sur la brosse. Mais tout le monde sait que la fierté des Américains est inversement proportionnelle à leur capacité d’ingurgiter de la bière. Après s’être fait battre dans un combat alcoolique secret par un groupe d’Allemands blonds, arrogants et excessivement méchants (cliché! cliché!), Jan et Todd reviennent en Amérique, créent un dream team de la broue avec deux copains, tout aussi limités de QI, et commencent à s’entraîner à caler afin d’être sûrs de servir une raclée à leurs ennemis au prochain festival. Bien sûr, l’apprentissage de l’ivresse ne se fait pas sans obstacles… Et les quatre joyeux lurons devront passer par de nombreux maux de coeur, de crâne et d’estomac avant de réussir le glorieux défi de boire plus vite que leur ombre… et que les Allemands.

Pour Le Festi-Bière, le réalisateur Jay Chandrasekhar a repris avec ses copains Kevin Heffernan, Steve Lemme, Paul Soter et Erik Stolhanske, tous membres du groupe Broken Lizard, qui nous avaient donné les comédies Super Troopers et Club Dread. Mais la formule semble s’épuiser, et l’éventail de gags tend à s’amincir avec le temps. Car, combien de fois peut-on entendre une éructation buccale prolongée et sincèrement en rire? Combien de fois peut-on regarder une dame grisonnante affirmer sensuellement son amour des saucisses? Certes, le but recherché avec ce genre de film n’est pas l’atteinte d’un nirvana intellectuel absolu, mais un peu de subtilité, plus d’esprit et une once d’originalité n’auraient certainement pas desservi l’ensemble. On aurait sincèrement aimé en rire. À la limite, on se serait contenté d’en sourire. Malheureusement, l’expérience du Festi-Bière s’avère aussi éprouvante et épuisante qu’un lendemain de veille particulièrement pénible…