The Quiet
Ceux qui avaient éprouvé un plaisir coupable à voir But I’m a Cheerleader de Jamie Babbit, satire de film d’ados où une cheerleader straight était envoyée par ses parents dans un camp de rééducation pour homosexuels, seront certainement déçus du drame de moeurs sur fond d’inceste The Quiet que signe cette fois la réalisatrice. À la suite du décès de son père, une adolescente sourde-muette (Camilla Belle) s’installe chez son parrain (Martin Donavan) et sa marraine (Edie Falco), parents d’une cheerleader (évidemment) bête et méchante (Elisha Cuthbert). Pour corser le tout, entre en scène un (pas très) obscur objet de désir (Shawn Ashmore). Ça se veut sans doute sexy, subversif et sulfureux, mais ça se révèle plat, morne et terne. Heureusement qu’il y a la talentueuse Edie Falco, la Carmella des Sopranos, pour nous faire oublier le jeu amorphe des autres interprètes. (M. Dumais)
Beerfest
Jan et Todd Wolfhouse (Paul Soter et Erik Stolhanske) ne sont pas seulement frères, ils sont aussi particulièrement crétins. Lorsque leur grand-père meurt, ils reçoivent pour mission d’expatrier ses cendres, ainsi que leur connerie, au célèbre Oktoberfest. Les voilà donc en Allemagne où, très rapidement, ils partent sur la brosse. Mais tout le monde sait que la fierté des Américains est inversement proportionnelle à leur capacité d’ingurgiter de la bière. Battus dans un combat alcoolique par un groupe d’Allemands méchants (cliché! cliché!), les deux frères reviennent en Amérique, montent un dream team de la broue et commencent à s’entraîner à caler afin d’être sûrs de servir une raclée à leurs ennemis lors du prochain festival. Un film de Jay Chandrasekhar aussi pénible qu’un lendemain de veille… (N. Wysocka)
Idlewild
Ce film de Bryan Barber mettant en vedette Andre Benjamin et Big Boi d’OutKast est techniquement une comédie musicale, mais le ton est souvent plus funéraire que festif, et la musique, curieusement absente pendant de longs passages. Ces scènes dramatiques étant peu enlevantes, on se met rapidement à attendre impatiemment les trop rares numéros musicaux. S’il y a une chose dont un film centré sur deux stars du hip-hop ne devrait pas manquer, c’est bien de rythme, non? La séquence finale enchaînant une fusillade, une poursuite de voitures et une bagarre dans le club, le tout alors que Big Boi débite les rimes de l’excellente Church, réussit finalement à rendre le film aussi excitant que ce à quoi on s’attend d’OutKast, mais c’est trop peu, trop tard. (K. Laforest)