Quinceañera
En plein coeur d’Echo Park, quartier à forte population latino de L.A., quelques familles se préparent à célébrer la Quinceañera de leurs filles, grande fête qui marque le quinzième anniversaire et, par le fait même, le passage à l’âge adulte des jeunes femmes. Lors de ces soirées de danse, de musique et de buffet, tout n’est que kitsch et froufrous. Mais Magdalena (très juste Emily Rios) est différente de ses copines gâtées. Ou du moins, ses parents le croient-ils. Le jour où, par "miracle" (scientifiquement explicable), Magdalena tombe enceinte, leur regard change drastiquement et l’adolescente est laissée à elle-même. Avec cette histoire simple et sans prétention, Richard Glatzer et Wash Westmoreland offrent aussi une critique light de l’homophobie et des inégalités raciales. Gentil.
Trust the Man
Julianne Moore est Rebecca, actrice préparant une pièce à Broadway. David Duchovny est Tom, mari de cette dernière et père au foyer. Maggie Gyllenhaal est Elaine, jeune auteure qui tente de percer. Billy Crudup est Tobey, éternel ado ne faisant pas grand-chose de sa vie, à part faire languir Elaine qui souhaite l’épouser. Malheureusement, l’emballage ne fait pas l’emballé. Trust the Man de Bart Freundlich est une comédie sentimentale aux dialogues creux, aux personnages superficiels et aux situations stéréotypées. Dans un New York rendu fade par une réalisation sans éclat, les personnages subissent, plus qu’ils ne vivent, des événements qui nous laissent de glace. Le tout parsemé d’un humour inégal et inefficace. Ne faites pas confiance à l’homme. Faites confiance à votre instinct qui crie: "Attendez le DVD!"
La vie secrète des mots
Hanna, jeune infirmière qui semble porter en elle un secret d’une douleur incommensurable (Sarah Polley, touchante) se fait imposer un mois de vacances pour cause de "non-intégration avec les employés". Le hasard la conduit à devenir garde-malade sur une plateforme pétrolière où on la charge de soigner Josef, homme au phrasé direct et aux airs de dur, victime d’un "accident" (Tim Robbins, inégal). Bien sûr, des sentiments ne tarderont pas à naître entre ces deux êtres brisés… Avec La Vie secrète des mots (à ne pas confondre avec celle des gens heureux), la réalisatrice espagnole Isabel Coixet (Ma vie sans moi) nous offre une histoire d’amour aux accents militants, tout en lenteur et en envolées poétiques. Légèrement ampoulé par moments, mais néanmoins émouvant.