The Last Kiss
Ahhhhh! pas facile d’être un représentant de la gent masculine en ce 21e siècle! Surtout si l’on considère que les femmes sont toutes psychotiques, exigeantes, névrosées, despotiques et émotionnellement instables. Comment donc les garçons, ces êtres sensibles, en manque d’affection et déboussolés, peuvent-ils s’y retrouver?! The Last Kiss de Tony Goldwin, remake de l’italien Ultimo Bacio de Gabriele Muccino, dont le scénario est signé par Paul Haggis (la plume derrière Crash et Million Dollar Baby), tente de dépeindre cette quête masculine de sérénité amoureuse. Est-il nécessaire de souligner les clichés qui y abondent? Non. Soulignons plutôt quelques prestations dignes de mention, dont celle de Zach Braff, l’homme qui arborait la mémorable chemise identique au non moins mémorable papier peint dans Garden State, toujours aussi convaincant dans le rôle du rêveur perdu en crise existentielle. (N.Wysocka)
Jet Li’s Fearless
Renouant avec ses origines chinoises, Ronny Yu (Freddy Vs. Jason, Formula 51) signe d’une manière qui rappelle le conte pour enfants, avec moult combats violents toutefois, la vie du combattant wushu Huo Yuan Jia (Jet Li, agile, viril et gracieux), celui-là même qui prouva à son peuple et aux étrangers envahissant son pays que les Chinois n’étaient pas des mauviettes lors d’un combat organisé par la chambre de commerce des puissances coloniales en 1910. Fondateur de la Fédération des sports Jingwu, Huo connut un destin tragique avant de devenir un héros national. Pour le plaisir d’admirer Li, également producteur du film, exécuter les spectaculaires combats chorégraphiés par Yuen Woo-ping (The Matrix, Kill Bill, Iron Monkey…). (M. Dumais)
Flyboys
Surtout connu comme acteur et réalisateur pour la télé, Tony Bill (Untamed Heart) livre un hommage, qui se veut sans doute vibrant, aux premiers pilotes de guerre américains qui défendirent les couleurs de la France lors de la Première Guerre mondiale avant même que les États-Unis y participent. Dès les premières scènes de cet archi-prévisible drame de guerre, où l’on effleure la question des classes sociales et du racisme, on sait qui des membres de l’escadrille Lafayette mourra, qui survivra et qui "frenchera" la jolie petite Française qui apprend l’anglais à une vitesse effarante. En revanche, Flyboys compense son manque de profondeur par d’irréprochables scènes de combats aériens. Au côté d’un Jean Reno impassible et léger, James Franco fait figure de Heath Ledger des pauvres. (M. Dumais)