Confetti
Cette comédie de Debbie Isitt largement improvisée à la Christopher Guest suit trois couples dans les semaines menant à leurs mariages, finalistes d’un concours de la cérémonie la plus originale organisé par un magazine. Michael et Joanna sont des amoureux de la nature qui désirent s’épouser à poil, Isabelle et Josef veulent consacrer leur union dans l’esprit de leur passion commune pour le tennis, tandis que Matt (Martin Freeman, qui a déjà eu l’expérience des faux documentaires avec la série The Office) et Sam rêvent d’un mariage tout en danse et en chansons comme dans les comédies musicales hollywoodiennes. Ceci donne lieu à beaucoup de situations absurdes et amusantes, mais Confetti possède aussi une fibre romantique plutôt touchante, malgré la mise en scène relâchée et quelques longueurs. (K. Laforest)
Haven
Sachant qu’il est sur le point d’être arrêté, un homme d’affaires corrompu de Miami (Bill Paxton) s’envole pour les îles Caïmans avec sa fille et un million de dollars. Dès son arrivée, la jeune fille (Agnes Bruckner) se lie d’amitié avec un sympathique insulaire criblé de dettes (Victor Rasuk). Au même moment, un jeune Anglais (Orlando Bloom) voit sa relation avec une belle des îles (Zoe Saldana) mise en péril par un aspirant truand. Originaire des îles Caïmans, le jeune réalisateur Frank E. Flowers signe un film prétentieux et ronflant en tentant vainement de se la jouer Tarantino avec un récit peuplé de personnages fades et antipathiques à la structure compliquée pour rien. Pas surprenant qu’on retarde la sortie de Haven depuis deux ans. (M. Dumais)
Open Season
Réalisé par Roger Allens (The Lion King), Jill Culton et Anthony Stacchi, Open Season met en scène un gros ours bien léché (voix de Martin Lawrence) élevé par une gentille garde forestière (Debra Messing) qui, après avoir croisé la route d’un chevreuil un brin déjanté (Ashton Kutcher), se retrouve contre son gré en pleine forêt à trois jours de l’ouverture de la saison de chasse avec à ses trousses un chasseur maboule (Gary Sinise). Pas aussi abouti au niveau de l’animation que Monsters Inc. ou Shrek, Open Season présente quelques moments d’une drôlerie irrésistible et de charmantes trouvailles, dont une scène de chasse à l’homme à la Braveheart. Bien rythmé, pas gnangnan et plutôt rigolo. Les petits semblaient avoir bien du plaisir le soir de la première. (M. Dumais)
School for Scoundrels
Voici un exemple de ce qu’on pourrait appeler du cinéma Ikea, assemblé à partir de diverses pièces préfabriquées. Empruntez la prémisse d’une comédie britannique de 1960, soit comment un éternel perdant apprend à avoir du succès avec les filles et dans la vie en général grâce à un gourou de l’affirmation de soi. Placez-la dans un contexte extrême et masculiniste à la Fight Club. Insérez-y la dynamique de Rushmore, où le jeune homme se retrouve à rivaliser avec son mentor pour la même femme. Fixez dans les rôles principaux Jon Heder jouant une variation de l’ado attardé de Napoleon Dynamite et Billy Bob Thornton en mode cynique et grognon, style Bad Santa. Finalement, espérez que le tout, signé Todd Philips (Road Trip, Old School) ne s’écroule pas! (K. Laforest)