The Guardian
The Guardian d’Andrew Davis, c’est Poséidon sans les effets spéciaux, Titanic sans la romance, Waterworld sans Dennis Hopper, Jaws sans le requin. C’est en revanche un Kevin Costner sur le retour qui danse cette fois avec les loups de mer. C’est aussi un Ashton Kutcher l’air toujours aussi stone que dans That Seventies Show, qui se bat contre les affres de l’amourrr, du danger et de l’ambition (vas-y, Ashton!). C’est également l’une de ces histoires gentilles, où le méchant n’est pas vraiment méchant, où le trouillard se révèle courageux et où l’homme démuni doit se battre contre la nature démoniaque. C’est surtout un très long mélo, dont on voit dès le départ arriver la vague d’une finale noyée sous les violons et les bons sentiments. (N.Wysocka)
Pop Montréal
Le volet cinéma du festival de musique Pop Montréal frappe fort cette année avec plus de 50 films, dont plusieurs premières locales et internationales. Ce jeudi, l’iconoclaste Larry Kent présente High, son classique de 1967. Vendredi, on pourra entre autres voir Dance Party USA d’Aaron Katz, un film d’ados pas comme les autres, précédé du saisissant Triptych de Michael Shu. Samedi, la programmation inclut East of Euclid de Jeff Solylo, une comédie noire se déroulant dans les bas-fonds de Winnipeg. Finalement dimanche, ne manquez pas l’extraordinaire Mutual Appreciation d’Andrew Bujalski et le gala de clôture, pendant lequel seront projetés cinq courts métrages que de jeunes cinéastes ont réalisés en collaboration avec des formations musicales comme Dandi Wind, The Besnard Lakes et Bell Orchestre.À l’Associaçao Portuguesa, jusqu’au 8 octobre. www.filmpop.popmontreal.com. (K. Laforest)
Trailer Park Boys
La télésérie culte canadienne-anglaise, inspirée d’un premier film tourné en 1999, est maintenant de retour au grand écran. Dans ce type de comédie où les abrutis sont à l’honneur, la ligne est mince entre ce qui fait rire et ce qui ne fait que pitié. Quand des personnages prospères et arrogants sont ridicules malgré eux (la spécialité de Will Ferrell), ça passe. Par contre, dans le cas de Trailer Park Boys, où l’on demeure toujours au premier degré, c’est comme se moquer des pauvres et des déficients. Outre ce malaise, le film de Mike Clattenburg se révèle particulièrement répétitif et brouillon. Avec à peine assez de matériel pour un épisode de 22 minutes, un long métrage de plus d’une heure et demie paraît interminable. (K. Laforest)
Alex Rider: Operation Stormbreaker
Inspiré d’une série de livres pour enfants d’Anthony Horowitz, ce film raconte comment Alex Rider (Alex Pettyfer, beau gosse au talent limité), un orphelin britannique de 14 ans, est recruté par MI6 pour mener à terme une mission qu’avait entamée son oncle (Ewan McGregor, sous-utilisé) avant de disparaître. Le jeune agent secret, équipé d’une panoplie de gadgets (évidemment), se retrouve pris dans une succession de courses, combats et cascades afin de sauver les millions de vies menacées par un milliardaire (Mickey Rourke, caricatural) et ses sbires. Le réalisateur Geoffrey Sax multiplie sans imagination les emprunts aux films d’espionnage et d’arts martiaux, et même le fait que le protagoniste soit adolescent est négligeable, les Spy Kids et autres Agent Cody Banks ayant déjà épuisé ce filon. (K. Laforest)