Festival du Nouveau Cinéma : De Falardeau à Pedro
Cinéma

Festival du Nouveau Cinéma : De Falardeau à Pedro

Du 18 au 28 octobre, le Festival du Nouveau Cinéma fête ses 35 ans avec 189 films provenant de 39 pays, incluant 12 premières mondiales, 20 premières nord-américaines et 14 premières canadiennes, en 10 jours seulement. Petit aperçu d’une grande programmation.

Le FNC commence en grand en présentant l’un des meilleurs films québécois de l’année (bon, bon, l’année est encore jeune, vous me direz…), soit Congorama de Philippe Falardeau, une comédie subtile et intelligente chaudement applaudie, et pour cause, à la Quinzaine des réalisateurs, qui met en vedette un tandem aussi dépareillé qu’irrésistible formé par Olivier Gourmet et Paul Ahmarani.

Toujours du Québec, soulignons d’abord celui qui a remporté le prix du meilleur premier long métrage à Toronto, Sur la trace d’Igor Rizzi de Noël Mitrani, où un ex-footballeur (Laurent Lucas) part à la recherche de sa femme (Isabelle Blais). Notons aussi le très attendu La Belle Bête de Karim Hussain qui revisite le classique de Marie-Claire Blais (avec Carole Laure, Caroline Dhavernas et Marc-André Grondin).

Avec Les Cavaliers de la canette, le comédien Louis Champagne passe derrière la caméra en s’inspirant du cinéma-vérité pour raconter un enterrement de vie de garçon (avec Champagne, Lorenzo Gélinas et Louis-David Morasse). Deuxième long métrage de fiction de Catherine Martin (Mariages), Dans les villes s’attache au destin d’une soigneuse d’arbres (Hélène Florent) qui transformera la vie de trois personnes qui ne se connaissent pas (Béatrice Picard, Ève Duranceau et Robert Lepage).

Côté documentaires, Adrian Wills s’intéresse à un populaire dramaturge québécois (Entre les mains de Michel Tremblay), Garry Beitel, à un monument de la restauration montréalaise (Chez Schwartz) et François Gourd, à un plaisir bien universel (Masturbation libre – Le Manifeste). Seul film québécois en compétition, Rechercher Victor Pellerin de Sophie Deraspe se colle à l’étrange destin d’un peintre mystérieusement disparu sans laisser de traces.

À l’international, parmi les Inarritu (Babel), Loach (The Wind That Shakes the Barley), Dercourt (La Tourneuse de pages), Tsai Ming-liang (I Don’t Want to Sleep Alone), etc., mentionnons le film tchadien Daratt de Mahamat-Saleh Haroun, où un jeune garçon recherche l’assassin de son père, qui a remporté le Prix spécial du jury au Festival de Venise. Rompant avec ses oeuvres précédentes, Lars von Trier prétend avoir signé avec The Boss of It All une comédie inoffensive, laquelle a pourtant déconcerté le public de San Sebastian. Dans Belle toujours, le vénérable Manoel de Oliveira livre un hommage hors de l’ordinaire à la Belle de jour de Luis Buñuel (avec Michel Piccoli et Bulle Ogier).

Dans la section Temps Ø, préparez-vous à être décoiffés par Taxidermia de György Pálfi qui semble s’être inspiré de Francis Bacon, de Duane Hanson et de Salvador Dali pour peindre trois générations d’hommes, de même que par Sisters de Douglas Buck, celui qui avait signé le plus que percutant Family Portraits: A Trilogy of America.

Enfin, si vous avez survécu, précipitez-vous sur le film de clôture,Volver de Pedro Almodóvar, qui renoue avec bonheur avec l’univers féminin et deux de ses actrices fétiches, Penélope Cruz et Carmen Maura, pour signer une comédie dramatique émouvante, pleine de cocasserie, de tendresse et de douce folie. Plus de détails sur le Blogue de Manon Dumais au www.voir.ca.

Du 18 au 28 octobre à Ex-Centris, au Cinéma Impérial, au Cinéma Parallèle, à la Cinémathèque québécoise et au Musée Juste pour rire.
Pour plus d’info: 514 844-2172 ou www.nouveaucinema.ca.
Pré-vente du 12 au 18 octobre, uniquement au Musée Juste pour rire
(2111, boulevard Saint-Laurent).