Massacre à la tronçonneuse: Le Commencement : Médium saignant
Cinéma

Massacre à la tronçonneuse: Le Commencement : Médium saignant

Massacre à la tronçonneuse: Le Commencement, de Jonathan Liebesman, relate comment un garçon boucher devint l’horrible Leatherface. Bon appétit!

Si Moïse fut sauvé des eaux, Leatherface (Andrew Bryniarski), lui, c’est des détritus, où sa pauvre maman l’y avait jeté après avoir accouché de lui à l’abattoir, qu’on le retira. Recueilli par les Hewitt, une famille un peu tordue, le petit Mathew, affublé d’un faciès ingrat, connut une enfance plus ou moins paisible avant de devenir garçon boucher. Malheureusement pour lui, l’abattoir où il travaillait ferma ses portes. Leur charmant village du Texas devenu fantôme, les pauvres Hewitt décidèrent alors de se convertir au cannibalisme. Pourquoi pas? Pour sa part, Mathew, maintenant un colosse affectionnant le port du masque, découvrit l’art de dépecer la chair humaine avec une tronçonneuse. Joli conte, n’est-ce pas?

Plus de 30 ans après Massacre à la tronçonneuse, film culte de Tobe Hooper qui engendra quelques suites sans intérêt et le remake hystérique et sanglant de Marcus Nispel, voici donc le prologue signé par Jonathan Liebesman qui, avant de se colleter à Leatherface, s’intéressa notamment à une terrible fée des dents (Darkness Falls). Campé en 1969, soit quatre ans avant le récit original, ce prologue, hormis les faits cités plus haut, n’apporte pas grand-chose de nouveau au moulin.

Une fois de plus, ce sont des jeunes (Jordana Brewster en tête) qui se retrouvent sur une route secondaire du Texas avant de tomber entre les mains des Hewitt et du terrible shérif Hoyt (R. Lee Hermey). Pourquoi donc faire ce film, alors? Pour aller encore plus loin dans l’horreur et la violence, pardi! Alors que le classique de Hooper, qui s’était inspiré d’Ed Gein, tueur en série amateur de chair humaine ayant sévi dans les années 50 et source d’inspiration pour le Norman Bates de Psycho et plus tard du Buffalo Bill de Silence of the Lambs, suggérait plus qu’il ne montrait, son remake jouait à fond sur les effets gore et un montage saccadé. Dans le cas de ce prologue, Liebesman semble vouloir se rapprocher de Hooper en proposant une version moins hystérique que le remake, tout en misant lui aussi sur une esthétique trash et des kilos de chair dégoulinante. Après le premier quart d’heure, on a donc l’impression qu’on nous raconte une fois de plus la même histoire…

À voir si vous avez aimé
The Texas Chain Saw Massacre de Tobe Hooper (1974)
The Texas Chainsaw Massacre de Marcus Nispel (2003)
Hostel d’Eli Roth (2005)