Cinéma

Shut Up and Sing, Ciné-Kid, Festival du Nouveau Cinéma, SPASM, Boynton Beach Club : Brèves Cinéma 2006-11-02

Shut Up and Sing

Lors d’un spectacle des Dixie Chicks en 2003, peu avant l’invasion américaine de l’Irak, la chanteuse Natalie Maines s’est prononcée contre la guerre et George W. Bush, déclarant avoir honte qu’il soit originaire du Texas comme elle. Ses commentaires ont causé un vaste tollé dans le milieu très conservateur de la musique country. Les réalisatrices Barbara Kopple et Cecilia Peck documentent ici la manière dont les trois musiciennes ont réagi face à la controverse, aux boycotts et aux menaces de mort, ainsi que comment l’expérience les a rapprochées et a inspiré un nouvel album particulièrement émotionnel et sans compromis. Shut Up and Sing manque parfois de focus et est étrangement structuré, mais mérite quand même d’être vu par les fans de country et de la liberté d’expression. (K. Laforest)

ooo

Ciné-Kid

La Montagne aux bijoux, pour les cinéphiles de plus de trois ans.

C’est ce dimanche 5 novembre que débutera la 7e saison de Ciné-Kid, une programmation destinée aux tout jeunes cinéphiles et leurs parents présentée à l’Ex-Centris. Les dimanches 5, 12 et 19 novembre, Ciné-Kid propose trois films d’animation iraniens pour les plus de trois ans produits par l’Institut pour le Développement Intellectuel des Enfants et des Adolescents, dont la section cinéma a été créée en 1969 par Abbas Kiarostami: La Montagne aux bijoux (Prix Unicef 1995), où un jeune garçon découvre une merveilleuse boutique, et Les Oiseaux blancs, qui suit l’itinéraire de deux oiseaux inséparables, d’Abdollah Alimorad, ainsi qu’Une Histoire douce de Reza Âbedi, dans lequel une cigogne donne trois graines de pastèque à un vieux paysan l’ayant soignée. Enfants: 4,50 $ / Adultes: 6,50 $. Info: 514 847-2206 ou www.ex-centris.com. La billetterie ouvre à 10h le dimanche. Billets en vente le jour même de la séance choisie. (M. Dumais)

ooo

Festival du Nouveau Cinéma

Les Jours de Maxime Giroux, prix court métrage ONF.

Jeudi dernier s’est tenue la remise des prix du FNC. La Louve d’or du meilleur long métrage a été remise à Day Night, Day Night de Julia Loktev, et Kate Dickie (Red Road d’Andrea Arnold) a reçu la Louve d’or de la meilleure interprétation. Maxime Giroux s’est vu remettre le prix court métrage ONF pour Les Jours, tandis que Satoshi Kon a remporté le prix du public pour Paprika. Pour sa part, l’Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC) a couronné le film de Jiens Lien, The Bothersome Man. Quant au FNC, il a augmenté d’un tiers la fréquentation de ses salles. En somme, une 35e édition sous le signe du succès, qui donne déjà envie de se mettre sur son 36, pour reprendre la blague de Claude Chamberlan, l’automne prochain. Pour la liste complète des prix: www.nouveaucinema.ca. (M. Dumais)

ooo

SPASM

She Didn’t Look Like She Had a Disease, de et avec Anouk Whissell et François Simard.

Les p’tits Père Noël ont peut-être remplacé les citrouilles, les feuilles de gui ont recouvert les flaques de faux sang, mais le Festival SPASM continue de battre son plein jusqu’à samedi. Pour faire une provision de votre lot d’horreur avant le début de notre période hop-la-vie préférée (hum, hum), ne manquez pas: Un autre genre de 5 @ 7 ainsi que la soirée Cabaret TRASH, au hautement conventionnel Café Cléôpatre le 2 novembre. Ne laissez pas non plus passer le tout premier Kabaret Kino horreur, qui se tiendra le 3 novembre au Club Soda. Votre dernière chance pour tâter du gore: le 4 novembre, lors de Grande Soirée Horreur, durant laquelle le duo Night Shift fera ses adieux. Infos: www.spasm.ca. (N. Wysocka)

ooo

Boynton Beach Club

Dans une banlieue bourgeoise à l’esthétique méga-kitsch, des sexagénaires vêtus de gilets léopard et de chemises hawaïennes découvrent les joies de l’amour à l’ère magique du Viagra… Autant le dire tout de suite: nous ne nous trouvions pas exactement dans la tranche d’âge ciblée par ce Boynton Beach Club. Ce n’est néanmoins pas la seule raison qui nous a empêché d’embarquer dans cette comédie signée Susan Seidelman, réalisatrice qui fut parmi les premiers à donner la chance à Madonna de se la jouer actrice dans le mémorable de ringardise Desperately Seeking Susan. En effet, si certaines séquences se révèlent comiques, l’ensemble reste néanmoins très superficiel et présente une ressemblance frappante avec une télé-série top eighties où les palmiers et les villas cossues jouent un rôle de premier plan. (N. Wysocka)