Cinemania
Le 12 novembre, après 11 jours de projections et de tables rondes, le festival Cinemania a clôturé sa 12e édition par la présentation de L’Ivresse du pouvoir, le dernier film de Claude Chabrol. Mais le Mel Hoppenheim Prix du public a plutôt été remis à Comme t’y es belle!, une comédie signée Lisa Azuelos. Cette variation française sur les thématiques chères aux personnages de Sex and the City, mettant aussi en scène un quatuor de femmes, a rassemblé près de 1000 spectateurs lors de ses deux séances à l’Impérial. Rappelons que 29 films, dont 24 premières, ont été projetés lors de ce festival, dont la 13e édition se déroulera du 1er au 11 novembre 2007. (N. Wysocka)
Happy Feet
Et revoilà un énième film d’animation avec des petits animaux qui parlent… Dans ce Happy Feet de George Miller, les petits animaux en l’occurrence sont des pingouins et ils ne font pas que parler, ils chantent aussi, plein de hits dance et disco! Mais, puisque c’est parfois grivois, on ampute d’une lettre pour que ça passe, et ça donne des refrains comme: "Let’s talk about -ex, baby". (Faudrait un jour arrêter de prendre les enfants pour des imbéciles…) Les voix d’acteurs super glamour (Nicole Kidman, Hugh Jackman, Elijah Wood et comparses) ainsi que les multiples effets spéciaux ne réussissent néanmoins pas à nous faire oublier: a) l’atroce minceur du scénario et b) le fait que ce n’est franchement pas ce qu’il y a de plus beau, un pingouin. (N. Wysocka)
Moli qui? Molinari, l’énigme
Guido Molinari, Moli pour les intimes, est le sujet de ce documentaire à la fois érudit et ludique, qu’on a pu découvrir au dernier FFM. Réputé autant pour sa personnalité flamboyante que pour son travail de peintre, le personnage dévoile constamment de nouvelles facettes à travers ses propres paroles (tirées d’entrevues réalisées avant sa mort en 2004) et celles de ses proches et de ses collègues, qui débordent tous d’admiration et d’affection pour lui. Un portrait de l’artiste en tant qu’objet de curiosité, Moli qui?, complète joliment La Dernière Conversation, aussi réalisé par Jo Légaré. Fait intéressant, la sortie du film coïncide avec une exposition des oeuvres de Molinari à la maison de la culture Maisonneuve. (K. Laforest)
La Vie imaginée de Jacques Monory
La réalisatrice Jennifer Alleyn, qui avait déjà consacré un premier film à Jacques Monory (Imaginer le rien), nous offre ici un portrait intimiste et évocateur de ce grand peintre français de 72 ans, qui se dit humblement dans la bonne position d’avoir eu "un peu de succès". Le film détaille avec clarté son processus créateur, alors que nous l’accompagnons dans son studio en banlieue de Paris, où il prépare sa prochaine exposition. S’inspirant de photographies et du cinéma, cet instigateur du courant de la Figuration narrative exprime sa vision d’un monde "coupe-gorge" à travers une série de grandes toiles monochromes. Dans une éternelle période bleue, Monory dépeint souvent des scènes menaçantes ou, carrément, des revolvers. Pourtant, l’homme qui nous est présenté s’avère drôle et chaleureux. (K. Laforest)