RIDM : Le vrai monde
Cinéma

RIDM : Le vrai monde

La 9e édition des RIDM bat son plein jusqu’au 19 novembre. Tables rondes, débats et des films qui font jaser. Bref survol.

Des dizaines de films sont encore à l’affiche pour ces quatre derniers jours où les documentaires internationaux se rencontrent, sans compter les tables rondes et les projections-débats. Mentionnons notamment celui qui suivra la présentation du film Paroles d’un autre Brésil de Claudia Neubern, le 16 novembre à l’Agora Hydro-Québec. Soulignons que ce documentaire fait partie du nouveau volet Éco-caméra, venu agrandir cette année le traditionnel trio formé par les sections Caméra au poing, Première caméra et Caméra-stylo. Débat il y aura aussi le 17 novembre à l’ONF autour de la question: "Les mines antipersonnel: Déminer… mais après?" La projection des Deux Soeurs de Jasna Krajinovic viendra compléter la discussion.

Aucun débat n’est prévu pour faire suite au puissant Once a Nazi…, mais les discussions risquent d’aller bon train après le visionnement de cette première oeuvre signée Frederic Bohbot dans laquelle Adalbert Lallier, ancien professeur de l’Université Concordia, revient sur son passé de SS. Des témoignages de sa fille, qui confie qu’elle a toujours su que "papa avait combattu du mauvais côté pendant la Seconde Guerre mondiale", ainsi que d’amis et de détracteurs de l’homme viennent compléter le plaidoyer pour la rédemption de Lallier qui, aux yeux de certains, ne fut qu’une victime. Mais qui, aux yeux de nombreux autres, demeure un bourreau. Un sujet costaud. Les 16 et 18 novembre.

Moins perturbant, mais néanmoins touchant, Paul dans sa vie de Rémi Mauger, un film qui, comme son titre l’indique, retrace la vie de Paul, un charmant monsieur d’un certain âge qui habite la presqu’île du Cap, en Normandie. "T’es comme tout le monde: tu dois nous trouver folkloriques! s’exclame-t-il avec sincérité à la caméra. Mais moi, chuis pas dans l’folklore, chuis dans ma vie!" Et même si on ne peut s’empêcher de le trouver un peu folklo, on l’accompagne avec plaisir dans son quotidien de cultivateur meublé de petits plaisirs simples, les 17 et 19 novembre.

Après avoir suivi Paul dans sa vie, on accompagne Arthur dans son paradis. C’est au son d’un vieux vinyle de Victoria Rossellini chantant Puccini que l’homme, cigarette derrière l’oreille, veille sur sa ferme, et tout particulièrement sur ses cochons. Même les apparitions sporadiques de la cantatrice entre ses enclos ne semblent guère le perturber dans son travail… Sans paroles, mais rythmé par une trame sonore variée, Le Paradis d’Arthur de Luc Beauchamp plonge le spectateur dans un délire onirique fantaisiste. Présenté le 19 novembre.

Plus terre-à-terre, Parc Lafontaine, petite musique urbaine, de Carole Laganière, rend hommage au célèbre parc montréalais, démontrant la place importante qu’il occupe dans l’existence de nombreuses personnes qui le voient tour à tour comme un lieu de rencontres amoureuses, amicales, sportives, passagères… Un lieu social, un lieu d’inspiration, qui devient refuge pour certains, aire de jeu pour d’autres, et même, dans certains cas, un véritable temple. Le 19 novembre.

Pour plus de détails concernant l’ensemble de la très intéressante programmation du festival: www.ridm.qc.ca.