Cinéma

Déjà vu, RIDM, Deck the Halls, Tupperware: Recettes pour le succès : Brèves Cinéma 2006-11-23

Déjà vu

Croisement entre The Lake House (vous vous rappelez, Sandra Bullock et Keanu Reeves unis par l’amour mais séparés par deux ans d’intervalle?!) et une multitude de productions pour le moins douteuses où faire un p’tit tour dans le passé est aussi simple que prendre le métro, Deja Vu (prononcez bien: déjà-viouh), de Tony Scott, n’apporte effectivement rien de très neuf au concept usé du voyage dans le temps. Denzel Washington lui-même semble se perdre dans les méandres d’un blabla fumeux qui tente vainement de faire croire au spectateur qu’il y a réellement une explication logique à ces retours vers l’autrefois et un intérêt scientifique à observer pendant une demi-heure Paula Patton arpenter son appartement en petite tenue. Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots: ô combien déjà-vu. (N. Wysocka)

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RIDM

photo: ONF

Le dimanche 19 novembre, les RIDM ont clôturé une neuvième édition par la première nord-américaine du Paradis d’Arthur de Luc Beauchamp, ainsi que par la traditionnelle remise des prix. Le Grand Prix Caméra Stylo a été attribué au documentaire russe The Fisherman and the Dancing Girl de Valery Solomin. Le Prix Caméra au Poing a quant à lui été présenté aux cinéastes Nadia Zouaoui et Carmen Garcia pour Le Voyage de Nadia. Dans la catégorie Première Caméra, ce sont les Danois Simone Aaberg Kaerns et Magnus Bejmar qui ont été décorés pour Smiling in War Zone. L’Écocaméra, nouvelle section inaugurée cette année, a couronné l’Autrichien Nikolaus Geyrhalter pour Our Daily Bread. Finalement, c’est le film américain Encounter Point, de Julia Bacha et Ronit Avni, qui a remporté le Prix du public. (N. Wysocka)

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Deck the Halls

Presque 20 ans après National Lampoon’s Christmas Vacation, on tente toujours de nous repasser les mêmes vieux gags et clichés sentimentaux dans les inévitables films de Noël qui prennent l’affiche à la fin de chaque année. Dans Deck the Halls, Danny DeVito entreprend de couvrir sa maison d’assez de décorations lumineuses pour qu’elle soit visible de l’espace, au grand désespoir de son voisin, interprété par Matthew Broderick. Les deux comédiens, laissés à eux-mêmes au profit du scénario insignifiant et de la réalisation flemmarde de John Whitesell (Big Momma’s House 2), rivalisent en cabotinage embarrassant. En toute trivialité, on remarque que Kristin Davis joue le rôle de la femme du personnage de Broderick, mari de Sarah Jessica Parker, coéquipière de Davis dans Sex and the City. (K. Laforest)

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Tupperware: Recettes pour le succès

On les croyait en voie de disparation et pourtant elles existent toujours. Qui ça? Les "madames" Tupperware! Quarante ans de féminisme pour en arriver là? Oh! Attention! En sortant de la cuisine ou en quittant leur travail aliénant pour aller vendre des plats de plastique, ces dames ont acquis une confiance en elles qu’elles n’avaient jamais ressentie auparavant. Pour le prouver, la réalisatrice Vali Fugulin (S’envoyer en l’air, Les Laboratoires Crête) suit le parcours de six femmes "converties" au Tupperware qui relatent leur expérience avec une franchise désarmante. Tour à tour amusant, troublant et touchant, ce documentaire sans prétention brosse six portraits de femmes aussi attachantes qu’admirables. Toutefois, on se demande à la fin si l’équilibre famille-travail n’est qu’une utopie… tout comme celle de gagner des millions en vendant des p’tits pots. (M. Dumais)