Les 5es Sommets du cinéma d’animation : Images de marque
Les Sommets du cinéma d’animation célèbrent leurs cinq ans sous le signe de l’humour à la Cinémathèque québécoise.
Depuis cinq ans, les amateurs de cinéma d’animation de qualité peuvent se régaler aux Sommets du cinéma d’animation, événement mis sur pied par la Cinémathèque québécoise et Antitube. Cette année, Marco de Blois, conservateur du cinéma d’animation à la Cinémathèque, propose 21 courts métrages venant des quatre coins du monde, dont 11 présentés en primeur québécoise, tous placés sous le signe de l’humour, du loufoque au burlesque, en passant par le grotesque.
Parmi ces primeurs, mentionnons la mignonne et colorée animation 3D Clik-clak d’Aurélie Frechinos où un gamin et deux extra-terrestres découvrent le plaisir des mots; et l’animation très fluide et sombre faite de dessins sur papier d’Étienne Chaillou qui traite de la présence d’orchestres dans les camps de concentration nazis, Les oreilles n’ont pas de paupières.
Notons également le rigolo Tarte aux pommes d’Isabelle Favez où l’amour d’une boulangère pour un boucher est compromis par le chien du chasseur; et Ici par ici où la réalisatrice Obom relate avec une drôlerie irrésistible son enfance passée au Québec et en France. Impossible de passer sous silence Le Carnaval des animaux où Michaela Pavlatova illustre à l’aide d’images coquines et vibrantes, sur un mode érotico-fantaisiste, la psyché féminine – vous n’écouterez plus Saint-Saëns de la même manière!
Jolie fable cruelle sur la cupidité, Rabbit de Run Wrake, qui s’est inspiré des images de vieux manuels scolaires, met en scène deux enfants qui se transforment en monstres de cruauté lorsqu’ils découvrent qu’une idole trouvée dans la carcasse d’un lapin transforme les insectes en diamants.
Enfin, de l’ONF nous proviennent Histoire tragique avec fin heureuse de Regina Pessoa, animation aux textures nerveuses et au noir et blanc joliment contrasté où une jeune fille croit être un oiseau; L’Homme qui attendait, d’après un récit de Kafka, de Theodore Ushev, suite hallucinée de tableaux en rouge et noir qui rappellent la linogravure; et, de Florence Miailhe, Conte de quartier, animation fluide aux couleurs vibrantes, faite de peinture et de sable, filmée sur verre, où une poupée perdue provoque le chaos dans un quartier en chantier.
Les 1er et 2 décembre à la Cinémathèque québécoise
www.cinematheque.qc.ca