L'année de Caroline Dhavernas
Cinéma

L’année de Caroline Dhavernas

Lors du premier de nos entretiens avec l’actrice québécoise ces 12 derniers mois, nous avions émis l’idée que 2006 serait l’année Caroline Dhavernas: "C’est sûr que c’est des belles années, des années comme ça", acquiesce-t-elle.

On l’a d’abord vue dans deux comédies canadiennes-anglaises, These Girls (John Hazlett) et Niagara Motel (Gary Yates): "C’est des films qu’on a faits avec très peu de budget, en y croyant beaucoup. On s’amusait beaucoup, on essayait toutes sortes d’affaires. C’est malheureux qu’ils n’aient pas su trouver un très grand public."

Ces projets semblent avoir marqué la fin des rôles d’adolescentes pour la comédienne de 28 ans: "J’essaie d’évoluer à ce niveau-là et les gens commencent à voir à mon style de jeu que je n’ai plus ma place dans les rôles de 15 ou 16 ans."

Dhavernas a ensuite tenu la vedette dans Comme tout le monde, du Belge Pierre-Paul Renders: "C’est un réalisateur qui adore les acteurs, affirme-t-elle; il était très proche de nous, on a beaucoup répété. On a plus de temps, on dirait, en Europe de travailler les choses. Et juste de tourner à Paris, c’est très excitant!"

L’actrice a aussi joué dans sa première grosse production américaine cette année, l’excellent Hollywoodland d’Allen Coulter: "Ça donne des ailes de faire partie d’un film qui a été vu et apprécié, parce que j’en ai eu mon lot de films qui ont fait patate en sortant! On fait les films parce qu’on aime jouer et parce qu’on veut raconter des histoires, mais aussi pour qu’ils soient vus."

Enfin, on a pu apprécier le talent de Dhavernas dans La Belle bête de Karim Hussain, un film qui a divisé les critiques et le public: "Je savais en lisant le scénario que ça voulait dire prendre un risque, avoue-t-elle. C’est le genre de film où tu peux facilement te casser la gueule, mais c’est là-dedans que je me sens le plus à l’aise. On n’est pas pour se mettre à faire juste des films commerciaux, parce que ça va être plate à regarder."

COUP DE COEUR
Caché de Michael Haneke: "J’ai été inconfortable tout le long du film, mais j’ai aimé ce bouleversement-là."

COUP DE GUEULE
Les politiques environnementales de monsieur Harper: "C’est en train d’avoir des répercussions épouvantables partout dans les années à venir."