Black Christmas
Remake risible et inutile d’un film médiocre de Bob Clark, Black Christmas de Glen Morgan (remake de Willard avec Crispin Glover) met en scène six bitchs hystériques et superficielles (campées par de non moins détestables actrices) et leur "gardienne" névrosée (pauvre Andrea Martin) qui se feront attaquer une à une par un tueur fou, dont l’un des plaisirs est d’arracher et de bouffer les yeux de ses victimes, le soir de Noël. Au menu: cris d’horreur, répliques vaches, effets-chocs convenus et quelques litres d’hémoglobine. Aucun frisson mais quelques fous rires garantis. Le pire dans tout ça, c’est que ceux qui détestent Noël – et il y en a! – n’y trouveront même pas leur compte. (M. Dumais)
L’Enfant au grelot à Ciné-Kid
Du 23 décembre au 7 janvier, Ciné-Kid présente L’Enfant au grelot, qui met en scène un orphelin plutôt brillant, assez doué pour parler aux étoiles, que le facteur du village a trouvé dans le bois alors qu’il était encore nourrisson. Charlie, comme il sera baptisé, aboutit chez Mamie Rose et ses nombreux garçons. Des années plus tard, l’orphelinat s’apprête à fêter Noël. C’est le temps d’écrire au père Noël. Réalisé en 1997 par Jacques-Rémy Girerd (La Prophétie des grenouilles), maître de l’animation à la pâte à modeler, L’Enfant au grelot est un dessin animé très tendre, plein d’humour et de fantaisie. Ce film de 52 minutes est présenté avec trois autres animations, Dîner intime, Le Chat d’appartement et La Grande Migration. Enfants: 4,50 $ / Adultes: 6,50 $. Info: 514 847-2206 ou www.ex-centris.com. La billetterie ouvre à 10h le dimanche. Billets en vente le jour même de la séance choisie. (J. Delgado)
We Are Marshall
14 novembre 1970, un avion s’écrase à la frontière séparant l’Ohio de la Virginie occidentale. À bord: 75 personnes dont 37 joueurs de football de l’équipe universitaire de Marshall. We Are Marshall, le film tiré de cette histoire vraie et signé McG (Charlie’s Angels), relate les lendemains de la tragédie et suit la reconstruction de l’équipe et sa chevauchée vers les finales sous la direction du risible Jack Lengyel (Matthieu McConaughey, mimique débile à souhait). Comme vous pouvez vous en douter, le suspense est insoutenable: gagneront-ils?! Gagneront-ils pas?! Ouuuuuh… On essaye quand même d’être touchés, mais vers la vingt-huitième fois où McCoghnaughey crie "We are…!" et que la horde de footballeurs hurle "Marshall!" en levant victorieusement le poing, on se dit qu’ils auraient très bien pu jouer sans nous. (N. Wysocka)
Le Grand silence
Récipiendaire des Prix spécial du Jury au Festival de Sundance et du Prix du Meilleur documentaire aux European Films Awards, Le Grand silence (Die Grosse Stille) de Philip Gröning nous transporte dans le monde intemporel, austère et silencieux des moines du Monastère de la Grande Chartreuse (Alpes grenobloises). Durant six mois, le réalisateur a vécu reclus avec ses ermites qu’il a filmés en respectant leur style de vie dont les coutumes datent du XIIe siècle. En résulte 160 minutes de silence presque total et d’images contemplatives de visages sereins, de repas frugaux et de paysages montagnards. Une expérience audacieuse, hypnotique et déroutante. Cependant, boire un café bien corsé avant la projection est fortement recommandé. (M. Dumais)