Night at the Museum : Un bozo la nuit
Cinéma

Night at the Museum : Un bozo la nuit

Avec Night at the Museum, Shawn Levy offre un film d’aventures pour enfants qui s’avère considérablement moins excentrique qu’il n’aurait pu l’être…

L’idée de départ n’est pas si mauvaise: Larry, un père divorcé (un Ben Stiller qu’on a connu autrement plus comique) s’étant vu imposer l’ultimatum de se trouver immédiatement un boulot par son ex-femme (Kim Raver), devient veilleur de nuit au Musée d’histoire naturelle de New York. Le travail semble au premier abord aussi tranquille qu’ennuyeux. Sauf que, comme ne tardera pas à le découvrir Larry, dans ce sanctuaire de plus en plus déserté de ses visiteurs, l’histoire prend littéralement vie une fois le soleil couché.

Et voilà le héros en train de courir dans les corridors de son nouveau et fantasmagorique lieu de travail afin de semer un squelette de dinosaure féroce, des hommes des cavernes déchaînés, une bande de Huns sanguinaires et tout un tas d’autres curiosités qui ne lui veulent pas forcément du bien. Tout cela sous le regard d’un bienveillant Teddy Roosevelt de cire (Robin Williams, légèrement gnangnan) qui prêche la bonne parole et mitraille Larry de pensées moralisatrices visant à faire de lui "un grand homme".

Malgré le visible plaisir qu’a pris Shawn Levy (réalisateur, entre autres, des très discutables Pink Panther et Cheaper by the Dozen) à recréer ces saynètes de batailles, de poursuites et de confrontations explosives auxquelles s’adonnent les habitants du musée, on ne ressent pas d’intérêt particulier envers les événements nocturnes dépeints en long, en large et en travers au cours du film. À la troisième nuit de garde où Stiller tente d’en venir à un certain compromis avec ses "protégés", on se surprend à souhaiter qu’il tombe aux mains vengeresses d’un Hun hargneux qui en finirait au plus vite.

Certains éléments provoquent néanmoins d’agréables surprises, notamment la présence à l’écran de Dick van Dyke et de Steve Coogan qui parviennent à donner de la couleur à l’ensemble. Mentionnons aussi la présence (un classique!) d’Owen Wilson, dans (encore) un autre rôle d’homme émotif qui n’a pas peur de montrer ses sentiments (rôle qu’il serait peut-être temps de renouveler, soit dit en passant…). Malgré ces quelques clins d’oeil amusants, Night at the Museum manque fortement de magie. Pour paraphraser le personnage de Larry: "Ça ne vaut pas 11,50 $ de l’heure."

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