La rentrée du cinéma québécois : La cuvée québécoise 2007
Cinéma

La rentrée du cinéma québécois : La cuvée québécoise 2007

La cuvée québécoise 2007 sera-t-elle plus impressionnante que celle de 2006? Mystère et boule de gomme.

Hormis le box-office phénoménal de Bon cop, bad cop et le succès d’estime de Congorama, l’année 2006, marquée par la crise du financement du cinéma, n’aura pas été la plus mémorable pour les cinéphiles québécois. Prix du meilleur premier long métrage au Festival de Toronto,

Sur la trace d’Igor Rizzi de Noël Mitrani laisse planer un peu d’espoir quant à ce que nous réserve 2007. D’une simplicité déroutante et renouant avec bonheur avec la rigueur de nos hivers, ce polar existentiel, selon l’expression du jeune réalisateur, met en vedette Laurent Lucas (Lemming) dans la peau d’un ex-footballeur célèbre qu’un ami convainc de devenir tueur à gages. (19 janvier)

Présenté en ouverture de la 25e édition des Rendez-vous du cinéma québécois (15 au 25 février), Ma fille, mon ange, premier long métrage d’Alexis Durand-Brault, fera oublier une fois pour toutes l’image de jeune fille sage de Karine Vanasse qui s’est beaucoup investie dans le rôle d’une étudiante en droit qui dévoile ses charmes sur un site porno (16 février).

Après avoir signé plusieurs courts métrages, dont L’Alcôve, Jean Châteauvert raconte la troublante relation qui unit un homme (Marc Marans) et sa soeur (Valérie Cantin) dans son premier long métrage, La Coupure. (en février)

Dès le 4 avril, les admiratrices du plongeur Alexandre Despatie pourront découvrir si le mignon athlète a autant de talent au 3 mètres que devant la caméra dans À vos marques, party!, premier long métrage de Frédérick D’Amours (voir Le Pitch).

Six ans après le très beau Mariages, Catherine Martin (Océan, L’Esprit des lieux) revient à la fiction avec Dans les villes où elle traite de la solitude chez les citadins; Robert Lepage, Hélène Loiselle, Ève Duranceau et Hélène Florent sont de la partie. (date indéterminée)

Dans La Brunante, Fernand Dansereau (Doux aveux, Quelques raisons d’espérer) s’intéresse à la maladie d’Alzheimer à travers l’héroïne qu’incarnait Monique Mercure 40 ans plus tôt dans son court métrage Ça n’est pas le temps des romans. Une belle façon de renouer ou de faire connaissance avec ce cinéaste qui oeuvre depuis plus de 50 ans. (date indéterminée)

Sans contredit le film le plus attendu de l’année, L’Âge des ténèbres de Denys Arcand marque le retour au cinéma de Marc Labrèche qui y campe le rôle d’un fonctionnaire qui fuit sa morne existence lavalloise en s’inventant des aventures extraordinaires. Le flamboyant comédien sera entouré de plus d’une trentaine de vedettes, dont Diane Krüger, Macha Grenon, Sylvie Léonard et Thierry Hardisson. La rumeur veut que le film soit présenté à Cannes. (en mai)

Décidément, la session hiver-printemps du cinéma québécois s’avère prometteuse. Si l’on pouvait maintenant trouver une façon d’utiliser judicieusement les enveloppes à la performance ou de revoir le système de financement…