Cinéma

Alpha Dog, Rétrospective Peter Whitehead, The Hitcher : Brèves Cinéma 2007-01-18

Alpha Dog

Après The Notebook, déjà un classique pour les filles voulant pleurer un bon coup, Nick Cassavetes effectue un virage à 180 degrés et nous offre un drame criminel dégoulinant de testostérone. Basé sur une sordide histoire vraie, Alpha Dog décrit comment un adolescent de bonne famille (Anton Yelchin, attachant) est kidnappé par un jeune caïd (Emile Hirsh, charismatique) et son meilleur ami (Justin Timberlake, surprenant), qui veulent forcer son frère (Ben Foster, effréné) à rembourser ses dettes. Avec son cocktail sexe-drogues-violence et ses dialogues machos et vulgaires, ce croisement entre Bully et Brick n’est certainement pas pour les âmes sensibles. Mais si vous voulez voir d’excellents jeunes acteurs jouer des petits cons qui se prennent pour Tony Montana, le film s’avère aussi divertissant que troublant. (K. Laforest)

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Rétrospective Peter Whitehead

Jusqu’au 27 janvier, la Cinémathèque québécoise propose La gloire et le doute, rétrospective consacrée à l’oeuvre intégrale du cinéaste britannique Peter Whitehead. Vu par certains comme le précurseur du vidéoclip (Popfilms 1966-69), ce dandy, qui fraya notamment avec Mick Jagger et Allen Ginsberg, marqua les années 1960 avec une dizaine de films tournés dans la tradition du cinéma direct. Témoin privilégié d’une époque explosive, il s’intéresse à la politique et à la contre-culture. Ainsi, dans Benefit of Doubt (1967), il suit Peter Brook et la Royal Shakespeare Company qui présentent aux États-Unis une semi-improvisation sur le rôle de l’Angleterre dans la guerre du Vietnam. Doutant de la capacité du documentaire à illustrer fidèlement le réel, il abandonne le cinéma dans les années 1970. Un voyage dans le temps à ne pas manquer. (M. Dumais)

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The Hitcher

Tranquillement mais sûrement, tous les classiques du film d’horreur des années 1970 et 1980 sont en train d’être refaits par les studios hollywoodiens, de The Texas Chainsaw Massacre à Black Christmas. C’est maintenant au tour de The Hitcher d’être l’objet d’une relecture, avec Sean Bean reprenant férocement le rôle de l’auto-stoppeur meurtrier, interprété à l’origine par Rutger Hauer, alors que Sophia Bush et Zachary Knighton incarnent le jeune couple, luttant pour leur vie. Le scénario est complètement invraisemblable et dépourvu de personnalité, les personnages étant limités à leur fonction respective dans ce sanglant jeu du chat et de la souris. Par contre, Dave Meyers, réalisateur issu du vidéoclip, dirige habilement cette suite quasi ininterrompue de tueries et de collisions routières. Pour les fans du genre. (K. Laforest)