Cri/Art : Programme double
Le collectif Cri/Art est à l’honneur samedi soir au Théâtre Granada avec la présentation des deux plus récents films de la boîte sherbrookoise.
Élise Giguère
Anh Minh Truong est un jeune homme fort occupé. Au moment où on l’a rencontré, le jeune réalisateur du collectif Cri/Art travaillait à mettre la dernière touche à son film À mes frères, présenté samedi soir, en grande première, au Théâtre Granada. La semaine d’avant, il avait passé quelques jours à Jonquière, où avaient lieu les premières représentations de Je ne pensais pas que ce serait sucré, une pièce coproduite par le Théâtre du Double Signe pour laquelle il a conçu des effets visuels. Et sitôt la première d’À mes frères passée, il s’attaquera à son prochain film, qui sera projeté de façon simultanée dans différentes villes du Québec pour l’événement La Longue Nuit du court.
Dans À mes frères, Alexandre et Philippe Leclerc incarnent deux frangins, concierges de nuit dans un resto, qui verront leur vie chamboulée par un événement particulier. Anh Minh décrit ce film de 45 minutes comme l’un de ses plus personnels. "Ce film est dédié à mes frères, souligne-t-il. Dans la culture orientale, les frères tiennent un rôle plus important que dans la culture occidentale."
La projection débutera avec le délicieux court métrage Comme neige au sommeil, gagnant d’un des grands prix du public à la compétition Le Court en Web 2: Hommage au cinéma québécois. Écrit et réalisé par Jean-Philippe Boudreau, le petit film de 10 minutes met en scène un Marc-Antoine Beaudette qui déambule avec ahurissement dans un rêve, les raquettes aux pieds. "Les deux films sont totalement opposés", observe Anh Minh, qui a produit, filmé et monté Comme neige au sommeil. "À mes frères, c’est pas un truc fantaisiste. On est beaucoup plus dans quelque chose de réaliste."
Depuis le prix remporté au Short Film Corner de Cannes 2005, Anh Minh Truong fait partie du réseau de réalisateurs sollicités pour tourner des vidéoclips. Il a notamment réalisé Mexico de Kaïn, en plus d’assurer la direction photo pour différents clips d’artistes comme Dany Bédar et Boule Noire. "Sans ça, je ne sais pas comment je pourrais vivre", lance-t-il. Et ça lui plaît? "Disons que c’est aussi stimulant que contraignant."
Le 27 janvier à 19h30
Au Théâtre Granada
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