Fired! : La porte!
Fired!, d’Annabelle Gurwitch, réunit une suite d’anecdotes tantôt très drôles, tantôt banales sur le licenciement.
On a tous déjà perdu un emploi contre son gré, pour de bonnes ou moins bonnes raisons, et chacun a une histoire particulièrement ridicule, humiliante ou tout simplement mémorable concernant un congédiement. Tout de même, ce n’est pas tout le monde qui peut se vanter comme Annabelle Gurwitch de s’être fait montrer la porte par Woody Allen. Comme si l’atteinte à son ego n’était pas déjà assez intense, elle s’est de plus fait dire par le légendaire metteur en scène new-yorkais qu’elle avait l’air attardée quand elle jouait!
Plutôt que de se laisser abattre par ce spectaculaire revers, Gurwitch a eu l’idée de se lancer à la recherche d’autres histoires de licenciement auprès de ses proches, de collègues comédiens et, ultimement, de gens de tous les milieux. Ceci a mené à une série de spectacles, à l’écriture d’un livre (Fired! Tales of the Canned, Canceled, Downsized & Dismissed) et maintenant à ce documentaire où différentes personnes racontent des anecdotes sur le sujet.
Si plusieurs des témoignages de gens comme Jeff Garlin, Illeana Douglas, Fred Willard et autres sont très drôles, d’autres s’avèrent plus banals. La facture du film laisse aussi à désirer, la réalisation étant amateur et le montage plutôt brouillon. La démarche de Gurwitch aurait eu avantage à être plus structurée, même si le côté spontané de l’entreprise donne lieu à quelques moments savoureux.
Fired! repose surtout sur une série de témoignages humoristiques, mais Gurwitch s’essaie aussi au commentaire sociopolitique, avec plus ou moins de succès. À la façon de Michael Moore, elle poursuit subjectivement diverses pistes et dénonce le fait que des corporations qui font des millions de dollars de profits éliminent néanmoins des milliers d’emplois sans se soucier de l’impact sur les individus qui se retrouvent ainsi sans travail. Le propos est valable mais, là encore, le manque de direction du film en dilue la force.
En complément de programme, le Cinéma du Parc présente The Danish Poet de Torill Kove, un charmant petit film décrivant les aléas du destin qui ont mené à la conception de la narratrice (Liv Ullmann). À noter que cette coproduction Canada-Norvège est en lice pour l’Oscar du meilleur court métrage d’animation; il s’agit de la 69e nomination de l’Office national du film aux Academy Awards.
À voir si vous aimez
The Aristocrats de Paul Provenza
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