Ghost Rider
Après avoir fait revêtir un costume de cuir rouge à Ben Affleck dans Daredevil, Mark Sten Johnson met le feu au crâne de Nicolas Cage dans Ghost Rider, une autre adaptation d’une bande dessinée de Marvel. Malgré un scénario débile et des scènes d’action plus confondantes qu’excitantes, le film est plutôt distrayant dans le style série B. Cage livre une performance des plus excentriques dans le rôle d’un motocycliste cascadeur qui gobe des jelly beans dans un verre à martini, voue un culte à Karen Carpenter, regarde des vidéos de chimpanzés qui font du karaté… Sam Elliott est aussi amusant en vieux cow-boy qui fait office de narrateur, comme dans The Big Lebowski. Si seulement tous les mauvais films pouvaient être aussi divertissants! (K. Laforest)
The Astronaut Farmer
Plus jeune, Charles Farmer (Billy Bob Thornton) se destinait à une carrière d’astronaute. Une tragédie familiale lui a coupé les ailes. Devenu gentleman farmer, Charles n’a pas pour autant renoncé à son rêve. Depuis quelques années, il travaille à assembler une fusée qui le mettra en orbite. Reste à voir si on le laissera décoller… The Astronaut Farmer est une réalisation de Michael Polish, qui en signe aussi le scénario avec son frère Mark. Les frangins nous avaient donné les intrigants Northfork et Twin Falls Idaho… À mi-chemin entre le blockbuster et le film d’auteur, cette nouvelle création est un produit hybride dont le plan de vol n’est pas clair. On en retiendra quelques images fortes, de savoureux traits d’ironie et deux ou trois surprises narratives. Évidemment, pour bien apprécier, il vaudra mieux laisser toute logique au vestiaire. (M. Defoy)
The Bridge to Terabithia
De quoi aurait l’air Pan’s Labyrinth s’il était produit par Disney et dépouillé de ses subtilités et de son pouvoir d’évocation? De Bridge to Terabithia, l’adaptation convenue du livre pour enfants de Katherine Paterson, un film sur le pouvoir de l’imagination qui, ironiquement, en déploie peu. L’histoire met en scène un garçon (Josh Hutcherson) et une fille (Anna Sophia Robb) qui, pour oublier les petites brutes qui les harcèlent à l’école, inventent un royaume merveilleux où ils doivent combattre diverses créatures. Ces rêveries prennent la forme d’effets spéciaux banals, pâles copies de ceux de Lord of the Rings ou de Harry Potter. Les scènes mélodramatiques qui remplissent le reste du film sont elles aussi plus ou moins convaincantes. Mieux vaut voir ou revoir le chef-d’oeuvre de Guillermo del Toro. (K. Laforest)