Ma fille, mon ange : Montréal, ville ouverte
Ma fille, mon ange, thriller d’Alexis Durand-Brault, nous plonge dans l’univers du cybersexe.
Max (Pierre-Luc Brillant), un jeune homme qui filme ses ébats sexuels pour ensuite les diffuser sur Internet, est retrouvé mort au moment où il devait tourner une vidéo avec Nathalie (Karine Vanasse), ce qui fait d’elle le suspect principal de la police. Le scénario jouant avec la chronologie des événements, l’enquête post-mortem de l’inspecteur Derennes (Christian Bégin) est croisée avec celle menée quelques jours auparavant par le père de Nathalie (Michel Côté), alors qu’il découvre que sa fille s’apprête à faire de la porno et tente de la retrouver avant qu’il ne soit trop tard.
Ma fille, mon ange est probablement inspiré de l’histoire de la fille danseuse nue de l’ex-ministre Marc Bellemare, avec en plus une incursion dans l’industrie florissante des sites pornographiques québécois comme celui de BrunoB, qui fait d’ailleurs un caméo dans le film. Le sujet est intrigant mais abordé de manière trop solennelle. On aurait aussi pu se passer du ton moralisateur, digne d’une émission de ligne ouverte, qui renforce les préjugés voulant que Montréal soit une grande méchante ville et que les adolescentes portant des g-strings vont toutes devenir strip-teaseuses.
Le film a tout d’un épisode d’Un homme mort, léché, bien huilé, efficace, série où Alexis Durand-Brault (qui réalise son premier long métrage) oeuvrait justement comme directeur photo et dont Vanasse était déjà la vedette. L’actrice est ici un peu trop sage, faute qui revient peut-être au scénario de Pierre Szalowski. À ses côtés, Laurence Leboeuf est beaucoup plus stimulante en meilleure amie cocaïnomane et Côté, égal à lui-même, parvient à nous faire ressentir la douleur du père.
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