Festivalissimo / El Aura : !Que calor!
Cinéma

Festivalissimo / El Aura : !Que calor!

La 11e édition de Festivalissimo offre une programmation alléchante parmi laquelle figure El Aura, dernier film du regretté Fabian Bielinski.

Du 1er au 15 mars, Festivalissimo nous promet une piñata de talents avec des films, des spectacles et des expositions (ArtFeria) qui nous feront momentanément oublier l’hiver, tout en célébrant le multiculturalisme qui a pris un sérieux coup dernièrement, comme nous le rappelait à la conférence de presse le porte-parole du festival, Luis Oliva, fier d’être à la fois guatémaltèque et québécois.

Les festivités s’ouvriront avec le dernier film du réalisateur argentin Carlos Sorin (Bombón, el Perro), El Camino de San Diego, road movie mettant en scène un fana de football.

Du regretté réalisateur argentin Fabian Bielinski (Nueve Reinas), décédé à l’été 2006 à 47 ans, nous arrive son dernier film, El Aura. Dans ce thriller atmosphérique envoûtant, l’excellent Ricardo Darin campe un taxidermiste apparemment sans histoire qui ne peut s’empêcher d’imaginer des vols de banques parfaits. À la suite d’une partie de chasse fatale, il se retrouve mêlé à un vol dans un casino. À l’aide de cadrages recherchés et d’une esthétique soignée, Bielinski s’immisce dans l’esprit dérangé de son protagoniste et donne à son film un aspect onirique troublant et pénétrant. (2 et 10 mars; en salle dès vendredi)

Dans Ladrones y Mentirosos de Ricardo Mendez Matta, trois familles portoricaines tentent de survivre dans un pays où règnent les trafiquants de drogue et les politiciens corrompus. Un film d’aspect télévisuel sombre et pessimiste mettant en vedette le Cubain Steven Bauer. (4 et 8 mars)

Récipiendaire de trois prix Goya, soit meilleure actrice (attachante et solide Candela Peña), révélation (éblouissante Micaela Nevárez) et chanson originale (Manu Chao), Princesas de l’Espagnol Fernando Leon de Araona relate l’amitié entre deux prostituées, l’une venant d’une famille aisée à qui elle cache ses activités, l’autre étant une immigrante illégale maltraitée par un fonctionnaire qui lui promet ses papiers. Un film plein de tendresse au charme conquérant qui aborde une dure réalité sans tomber dans le mélo ni le prêchi-prêcha. (4 et 9 mars)

Dans Vete de mi de Victor García León, un acteur vieillissant (Juan Diego) recueille chez lui son fils trentenaire (Juan Diego Botto) aussi paumé que lui. Un petit film charmant sans prétention sur le désarroi masculin. (3 et 6 mars)

Dans la section Los Classicos, on réserve aux cinéphiles deux films jamais présentés au Québec, 25 Watts des réalisateurs uruguayens Juan Pablo Rebella et Pablo Stoll, et La Cienaga de l’Argentine Lucrecia Martel, celle qui nous a donné le très sensible drame de moeurs La Nina Santa.

Enfin, lors de la Movida de la Nuit blanche de Montréal (3 mars), la sélection Los Cortos en mettra plein la vue aux amateurs de courts métrages avec une soixantaine de films en provenance de l’Amérique du Sud et du Canada. La soirée se poursuivra au Centre Gallego où les mariachis et DJ El Padrino feront danser les festivaliers qui pourront se délecter de sopa de ajo et de chocolate con churros aux petites heures du matin. Olé!

Du 1er au 15 mars au Cinéma du Parc
www.festivalissimo.net