Cinéma

Lucie de tous les temps, FIFEM, Wild Hogs, Capsules-mémoire, Festivalissimo : Brèves Cinéma 2007-03-08

Lucie de tous les temps

Afin de souligner la Journée internationale des femmes, la Cinémathèque présente Lucie de tous les temps, portrait chaleureux et vibrant hommage à la grande héroïne de la résistance Lucie Aubrac signé Julie Perron. Résistant ardemment au temps qui passe, cette "jeune femme de 89 ans" n’a rien perdu de son courage ni de son désir de justice. Bercé par la musique discrète de Jérôme Minière, ce documentaire nous la montre tour à tour bavarder en toute simplicité avec la réalisatrice complice de la vie, de l’amour et du bonheur, et rencontrer des écoliers afin de leur rappeler avec émotion les trois principes fondamentaux: liberté, égalité, fraternité. Le 8 mars, à 19 h, en présence de la cinéaste. www.cinematheque.qc.ca. (M. Dumais)

ooo

FIFEM

En cette fin de semaine de relâche, il est encore temps de faire profiter à votre progéniture de l’excellente sélection de la 10e édition du Festival des films pour enfants. L’événement se poursuit au Cinéma Beaubien jusqu’au 11 mars, date à laquelle le jury, présidé par le cinéaste Louis Bélanger (Gaz Bar Blues), remettra ses prix. Parmi les films à voir, soulignons notamment le film d’animation tchèque Monsieur et Monsieur (dès 2 ans) de Bretislav Pojar et Miroslav Stepanek, présenté les 9 et 11 mars; Je m’appelle Eugène (dès 8 ans) du Suisse Michael Steiner, projeté les 8, 9 et 11 mars; et, bien sûr, Azur et Asmar (dès 6 ans), la toute dernière oeuvre signée Michel Ocelot, à voir tous les jours. www.fifem.com. (N. Wysocka)

ooo

Wild Hogs

Quatre quadragénaires de Cincinnati en manque de liberté et de sensations fortes (John Travolta, Tim Allen, Martin Lawrence et William H. Macy) enfourchent leur moto afin de partir à l’aventure. Mal leur en prend lorsqu’ils débarquent au Nouveau-Mexique dans un bar de vrais motards (Ray Liotta en tête) qui décident de leur donner une leçon. S’ensuivent moments embarrassants, blagues à saveur homophobe, sexiste et scatologique, et slapstick violent. On rit jaune de voir des comédiens de talent (qu’est-ce que Macy vient faire ici?) se livrer à d’aussi ineptes péripéties, mais leur bonheur de jouer ensemble s’avère vite contagieux. Quant à Walt Becker, réalisateur du nullissime Van Wilder, il se contente de livrer un produit efficace, sans plus. (M. Dumais)

ooo

Capsules-mémoire

photo: Élise Simard

Pour ses 25 ans, la maison indépendante Main Film se paie tout un gâteau: l’installation Capsules-Mémoire réunit une trentaine d’artistes. Et célèbre, quelque part entre la nostalgie et la subversion, la pellicule Kodachrome Super 8. Vingt-huit artistes ont été invités à réaliser un court métrage de 30 secondes en honneur à ce matériau désuet, mais unique pour son grain, ses couleurs et ses textures. Inspirée des kinétoscopes d’Edison (des cabines individuelles), l’installation invite le spectateur à découvrir ces images en mouvement en voyeur solitaire. Parmi le groupe, figurent des cinéastes (Catherine Martin, Rodrigue Jean, Jeanne Crépeau), mais aussi des gens du milieu de l’art contemporain (Carlos Ferrand, Nelson Henricks, Nicolas Renaud). À la Cinémathèque québécoise, du 8 mars au 29 avril. (J. Delgado)

ooo

Festivalissimo

Cronos de Guillermo del Toro.

Après 11 ans de Festivalissimo, une chose est claire: son volet cinéma offre la plus originale concentration de films des Amériques. Entre Cronos (1993), premier film de Guillermo del Toro (Le Labyrinthe de Pan), et Un mundo maravilloso (2006) de Luis Estrada, vous avez un aperçu de ce que l’on peut désigner comme le nouveau cinéma mexicain. Le festival permet de découvrir de "jeunes" cinéastes comme l’Argentin Gabriel Lichtmann (Judios en el espacio) ou des cinémas nationaux moins diffusés. Au Pérou, il n’y a pas que Lombardi puisque voici Madenuisa de Claudia Llosa. Puis, il y a ce portrait d’un cinéaste mexicain (Jodorowsky d’Olallo Rubio) que vous ne verrez pas au FIFA, ainsi que des titres des "Latinos del norte", tel Bien mélanger du Québécois Nicolas Fonseca, documentaire sur la mondialisation. Jusqu’au 15 mars au Cinéma du Parc. (J. Delgado)