Réalisation étudiante : La Récolte
Deux films réalisés par des finissants du baccalauréat en art interdisciplinaire de l’UQAC se sont vus récompensés pendant le festival Du coq à l’art. Les plus patients devront attendre février 2008 pour pouvoir les visionner…
Le 1er mars dernier, Laval Bergeron, coordonnateur régional pour Télé-Québec, Éric Bachand, directeur artistique du festival Regard sur le court métrage au Saguenay, ainsi que votre tout dévoué rédacteur en chef du journal Voir Saguenay/Alma avons formé un jury visant à récompenser deux des films présentés par les finissants du baccalauréat en art interdisciplinaire de l’UQAC dans le cadre du festival Du coq à l’art.
PREMIER PRIX
Le film réalisé par Dominic Lavoie, Prélude et Fugue, a remporté le premier prix du concours, soit la bourse Télé-Québec d’une valeur de 200 $ et une diffusion lors du festival Regard 2008.
Pour ce court métrage, une expérience esthétique en soi, Lavoie s’est payé le luxe d’une collaboration du quatuor Alcan, réussissant à marier avec nuance la beauté de l’image à celle de la musique (c’est le morceau Prélude et Fugue, de Michel Baron, qui a donné son nom au court métrage). Le travail de la lumière et le montage ont particulièrement bien soutenu le propos de l’oeuvre, abordant la crise de l’absence de l’autre et de la séparation comme une douleur latente et lancinante. Notons l’excellent travail de Nicolas Gagnon à la direction photo, et de Jean-Philippe Archibald à la sonorisation.
SECOND PRIX
C’est le film réalisé par Guillaume Langlois et Philippe Arsenault, intitulé Le Candide est dans le sac, qui a remporté le second prix, celui d’une diffusion au festival Regard 2008.
Il s’agit d’un "documenteur" qui brouille allègrement la frontière entre la fiction et le documentaire, cultivant le doute avec beaucoup de doigté. Les deux réalisateurs nuancent avec finesse la sacro-sainte objectivité des documentaristes. Dès le départ, le ton est donné par Candide (Sébastien Harvey), le personnage d’un surveillant de maison qui nous ouvrira grand les portes de son expérience quotidienne: "Ce que vous allez rendre, ce n’est pas ma vie nécessairement. C’est un certain point de vue sur ma vie." Du ton léger des premiers instants, le film évolue tragiquement, soulevant avec beaucoup de conviction la responsabilité des documentaristes au regard des dommages collatéraux que peut provoquer un tournage.
Le journal Voir est fier d’avoir été associé à la remise de ces prix et tient à féliciter tous les participants.