Le Festival du film de l’Outaouais : 60 bobines au 9e FFO
Le Festival du film de l’Outaouais (FFO) propose pour sa neuvième édition une programmation riche qui n’a rien à envier aux autres festivals internationaux! D’abord, le FFO s’ouvre sur le très attendu La Vie en rose (La Môme dans sa version française) d’Olivier Dahan, avec la magnifique Marion Cottillard dans le rôle de la mythique Piaf. Cette présentation sera précédée de deux courts métrages canadiens, soit l’oscarisé The Danish Poet de Torill Kove et Sur la ligne de Frédéric Desager. La production française Le Grand Appartement, de Pascal Thomas, clôturera le Festival avec Laetitia Casta, Mathieu Amalric et Pierre Arditi, notamment.
Entre cela, une ribambelle de films estimés de toutes contrées (19 pays sont représentés) remplira les belles heures des cinéphiles. Tour d’horizon des principaux bijoux… Le film Indigènes de Rachid Bouchareb raconte une histoire méconnue de la Seconde Guerre mondiale, celle de milliers de soldats magrébins ou africains qui combattirent pour l’armée française. Il y a aussi la Palme d’or à Cannes, The Wind That Shakes the Barley (Quand le vent se lève) du réputé Ken Loach, qui met en vedette Cilian Murphy dans le récit tragique de deux frères lors de la guerre civile qui déchira l’Irlande en 1920. Le film français de Philippe Lioret Je vais bien, ne t’en fais pas propose un "thriller familial" fin et sensible. Le Prix du jury à Cannes 2006, Flandres de Bruno Dumont, raconte une amitié divisée par une guerre lointaine. Le film allemand Les Particules élémentaires d’Oskar Rochler, inspiré du roman éponyme de Michel Houellebecq, brosse un portrait intrigant de deux frères désillusionnés qui rencontrent finalement le grand amour. Du côté de l’Angleterre, The Road to Guantanamo de Michael Winterbottom et Mat Whitecross nous propulse dans l’histoire cauchemardesque de trois jeunes musulmans accusés à tort de terrorisme. Notons également l’obscur Cashback de Sean Ellis, qui ne laissera personne indifférent.
Autres incontournables à se mettre sous la dent: le vaudeville dramatique Je pense à vous de Pascal Bonitzer; Il ne faut jurer de rien d’Éric Civanyan, avec le sympathique tandem Gérard Jugnot et Jean Dujardin; la comédie sociale Enfermés dehors d’Albert Dupontel; l’émouvant Cou de la girafe de Safy Nebbou; Ivre de femmes et de peinture du Sud-Coréen Im Kwon-taek, qui relate le destin du peintre disparu Jang Seung-up; l’excellent thriller 13 Tzameti de Gela Babluani; l’élégant et glacial film La Tourneuse de pages de Denis Dercourt.
Le Québec n’est pas en reste, avec le retour de films tels que le maintes fois primé Congorama de Philippe Falardeau, Un dimanche à Kigali de Robert Favreau, Kamataki de Claude Gagnon, Bon Cop, Bad Cop d’Érik Canuel, La Vie secrète des gens heureux de Stéphane Lapointe, Le Secret de ma mère de Ghyslaine Côté, sans oublier l’éblouissant Journal de Knud Rasmussen de Zacharias Kunuk et Normand Cohn. Des nouveautés québécoises seront aussi à l’affiche: Dans les villes de Catherine Martin, mettant en vedette Hélène Florent et Robert Lepage; le documentaire sur les rives du Niger Un fleuve humain, de Sylvain L’Espérance; la primeur nord-américaine Young Triffie’s Been Made Away With de Mary Walsh avec Rémy Girard; ainsi que Les Filles du botaniste de Dai Diji, en coproduction avec Roger Frappier.
Voici quelques uns des films présentés dans le cadre du festival:
Je vais bien, ne t’en fais pas
Je pense à vous
The Road to Guantanamo
The Journals of Knud Rasmussen
Les Particules élémentaires
Enfermés dehors
Kamataki
Changement d’adresse
13 Tzameti
Ivre de femmes et de peinture
Il ne faut jurer de rien!
Le Cou de la girafe
Les Filles du botaniste
Pour connaître l’horaire complet des films, qui seront présentés principalement au Cinéma 9 et au Cinéma des Galeries d’Aylmer, visitez le www.offestival.com.
KINO-MARATHON
Fidèle à ses habitudes et dans son souci d’appuyer la relève cinématographique, le FFO donne une place de choix à l’organisation Kino Outaouais, qui entreprend un véritable marathon avec son quatrième Kabaret FFO. Une vingtaine de kinoïtes d’ici et d’ailleurs investiront pendant 10 jours la galerie Vivart (35, rue Laval, Gatineau), changée pour l’occasion en Kino Kabane, afin de parfaire des courts métrages de leur cru. Chaque vidéaste amateur qui se frottera au défi aura 72 heures pour écrire un scénario, le tourner et le monter, pour être fin prêt pour les projections devant public qui auront lieu: le 18 mars, 20h, à la salle Jean-Despréz; le 21 mars, 20h, au Troquet; ainsi que le 24 mars, 20h, au Petit Chicago, soirée qui sera couronnée en musique et en danse pour clore le Kabaret.