Cinéma

Le Porteur d’eau, TMNT, FIFA: les lauréats, Zidane, un portrait du 21e siècle : Brèves Cinéma 2007-03-22

Le Porteur d’eau

Afin de souligner la Journée mondiale de l’eau, le Cinéma Beaubien présente ce jeudi le moyen documentaire Le Porteur d’eau de Pascal Gélinas, narré par Jacques Languirand. Parti tourner seul sur l’île de Florès (Indonésie), ce réalisateur émérite nous fait découvrir un être d’exception, le Québécois Gilles Raymond, qui, depuis cinq ans, dédie son existence à l’approvisionnement en eau des petits villages de ce pays qui se relève difficilement de 32 ans de dictature. Un documentaire optimiste qui repousse quelques tabous. Précédé de courts métrages sur le thème de l’eau et de l’environnement, Le Porteur d’eau sera présenté le 29 mars au Festival de films sur les droits de la personne (www.ffdpm.com) avant de prendre l’affiche, le 30 mars, au Cinéma du Parc. (M. Dumais)

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TMNT

Modernité oblige, elles sont passées en mode informatisé (soupir de fan déçue). Exit les combinaisons de plastique tellement kitsch, mais tellement début 90, qui avaient fait la gloire des premières adaptations. Exit le nom glorieux, qui s’est soudain vu réduit à un banal acronyme (euh…TMNT?! Pourquoi?! C’était trop épuisant d’écrire Teenage Mutant Ninja Turtles?!). Le scénario semble avoir été écrit sur un bout de napkin à pizza, et même la présence de (la voix de) Kevin Smith n’apporte ni mordant ni ironie à la fade chose animée que tente de nous faire absorber Kevin Munroe. Certes, le tout est hautement esthétique, mais ce que les légendaires tortues Ninja ont gagné en technologie, elles l’ont ("radicalement, dude!") perdu en contenu. Groupies invétérés et susceptibles, s’abstenir. Nostalgiques vraiment désespérés, courir. (N. Wysocka)

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FIFA: les lauréats

Dix des films en compétition dans la section Carrefour de la création du 25e FIFA ont été primés. Cinq d’entre eux reçoivent une récompense financière en plus des honneurs: Car-Men, film néerlandais de Boris Paval Conen sur une création du chorégraphe Jirí Kylián, Sigrid & Isaac, histoire d’un couple de peintres suédois du siècle dernier racontée par Anders Wahlgren, The Art of Henry Moore, du Britannique John Wyver, Panta Rei, où Lars Nilssen suit la création d’une installation de système solaire en Norvège à l’échelle 1/200 millions, et enfin, Citizen Lambert: Jeanne d’architecture, que la Canadienne Teri Wehn-Damisch a consacré à la fondatrice du Centre canadien d’architecture de Montréal. À noter que la production franco-canadienne Le Blues de l’Orient de Florence Strauss, road movie aux sources de la musique arabe classique, partage le prix du Meilleur reportage avec le film suisse The Giant Buddhas de Christian Frei. Erratum: la chorégraphe du film Le Dortoir est Danielle Tardif et non Catherine, comme nous l’avons écrit dans l’édition du 15 mars. (F. Cabado)

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Zidane, un portrait du 21e siècle

Il faut être maniaque de foot, mais surtout d’un dieu, pour apprécier. Pour s’asseoir pendant 90 minutes (la durée d’un match) et regarder l’affrontement Real Madrid-Villarreal du 24 avril 2005. Il faut être fou de Zidane, plus que de ce jeu qui se joue à 22. La caméra ne s’intéresse qu’à lui, en gros plan et avec tous ses tics, et non pas au ballon. Le documentaire, pas inintéressant, gagnerait à être présenté sous la forme d’installation. Pas surprenant que les réalisateurs (Douglas Gordon et Philippe Parreno) viennent de l’art contemporain. En temps réel, au ras du gazon, ce portrait bouscule les normes narratives. De là à le voir in extenso, en attendant le coup du génie… Le jeudi 29 mars, 19 h, à l’Impérial. Entrée libre. Réservations: 514 844-4323. (J. Delgado)