Cinéma

Les 70 ans de la Cinémathèque française, Cordélia à Écran libre, Parc Lafontaine, petite musique urbaine, Le Nerf de la paix, Shooter : Brèves Cinéma 2007-03-29

Les 70 ans de la Cinémathèque française

Fernand Léger, Man Ray, Louis Feuillade, Abel Gance, Jean Renoir, Éric Rohmer, François Truffaut, Jean-Luc Godard, etc. Voici quelques noms incontournables du cinéma français dont vous pourrez (re)découvrir les oeuvres, dont certaines récemment retrouvées, grâce à une programmation concoctée par la Cinémathèque française pour souligner ses 70 ans et que présentera la Cinémathèque québécoise. Du 4 au 21 avril, c’est donc un siècle de cinéma qui se dévoile au cours de 18 séances regroupées sous les appellations Focus Langlois, du nom d’Henri Langlois, pionnier de la restauration et de la conservation de films qui fonda la Cinémathèque française avec Georges Franju et Jean Mitry, et Ultimes Collectes. www.cinematheque.qc.ca. (M. Dumais)

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Cordélia à Écran libre

Inaugurée le mois dernier avec le bouleversant documentaire d’Anne Claire Poirier Tu as crié Let Me Go, qu’a présenté Dan Bigras, la série Écran Libre propose ce mois-ci Cordélia de Jean Beaudin, d’après un fait divers datant du XIXe siècle qui inspira à Pauline Cadieux le roman La Lampe dans la fenêtre. Dernière femme à être montée sur l’échafaud au Québec, Cordélia Viau (Louise Portal) fut reconnue coupable avec son présumé amant Samuel Parslow (Gaston Lepage) du meurtre de son mari. Encore aujourd’hui, on ignore si cette jeune femme de St-Canut, dont les moeurs étaient jugées trop libres par le voisinage, a été victime d’un complot ou d’une erreur judiciaire. L’émouvante interprète de Cordélia viendra elle-même présenter le film. Le 29 mars, à 19h, à la CinéRobothèque (1564, rue Saint-Denis). Entrée: 7 $, étudiants et aînés 5 $. Info: www.onf.ca/cinerobotheque ou 514 496-6887. (M. Dumais)

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Parc Lafontaine, petite musique urbaine

photo: Ian Oliveri (c) InformAction Films inc.

Parc Lafontaine, petite musique urbaine de Carole Laganière, hommage juste et naturel au fameux parc montréalais, démontre la place importante que cet endroit occupe dans l’existence de nombreuses personnes. Tour à tour vu comme un lieu de rencontres amicales, sportives, amoureuses et (ou…) passagères, le parc Lafontaine est ici au coeur de toutes les interventions. Pour certains, source d’inspiration, pour d’autres, réconfortant refuge, pour d’autres encore, véritable temple, il est décrit par ses habitués avec tendresse et émotion. Précédé du court métrage Un gamin de Paris, réalisé par Philippe Lavalette qui a aussi signé la direction photo de Parc Lafontaine…, le film de Carole Laganière est une ode simple et touchante à un lieu tout aussi simple et touchant. Sincère. (N. Wysocka)

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Le Nerf de la paix

Avez-vous déjà pensé que vos cotisations REER avaient un lien avec le financement de l’armement? Dérangeante, la question? Présenté ce jeudi, à 19h30, au Festival de films sur les droits de la personne, Le Nerf de la paix, d’Alexandre Kozminski, risque de vous faire grincer des dents, brandir le poing ou éructer quelques jurons d’indignation. De fait, malgré sa narration posée, Le Nerf de la paix, à la fois touchante entreprise personnelle du jeune réalisateur montréalais enquêtant sur le destin tragique de son grand-père et ardente enquête journalistique, fait montre d’un contenu explosif. À voir du 30 mars au 6 avril, au Cinéma du Parc, en présence du documentariste. Précédé du court métrage de Kozminski, Coups de gueule de Raymond Lévesque. (M. Dumais)

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Shooter

Shooter d’Antoine Fuqua met en scène un Mark Wahlberg presque aussi sublime que dans Fear (hum…), qui incarne un ex-tireur d’élite engagé pour protéger le président. De situation débile en situation débile, on assiste à un semblant d’épisode interminable de série policière des années 80. Tous les clichés sont présents: le sigle FBI qui apparaît à l’écran beaucoup plus souvent que nécessaire, la musique patriotique au ralenti et, surtout, l’incontournable drapeau américain, plaqué un peu partout jusqu’à l’écoeurement. Bien sûr, l’absurde scénario n’est qu’une banale excuse pour montrer à tout bout de champ les biceps tendus de Wahlberg. Et, quand on croit avoir atteint le comble d’un ennui doublé de ridicule, on voit le héros s’anesthésier à l’aide d’une bombonne de crème fouettée vide. C’est tellement mauvais que c’est drôle. (N. Wysocka)