Terrascope : Cinéma durable
Le festival Terrascope bat son plein, d’abord à l’Université de Sherbrooke, du 29 au 31 mars, et ensuite au cégep de Sherbrooke, le 3 avril. Coup d’oeil sur quelques-uns des hauts faits de la programmation de ce festival de cinéma consacré au développement durable.
LE PORTEUR D’EAU
Parti tourner seul sur l’île de Florès en Indonésie, le réalisateur Pascal Gélinas nous fait découvrir un être d’exception, le Québécois Gilles Raymond, qui, depuis cinq ans, voue son existence à l’approvisionnement en eau des petits villages de ce pays qui se relève difficilement de 32 ans de dictature. Le Porteur d’eau est un documentaire optimiste, qui repousse quelques tabous. Le 30 mars au Centre culturel à 19h, en présence du cinéaste.
HOMMAGE À ARTHUR LAMOTHE
Après la projection du Porteur d’eau suivra l’hommage à Arthur Lamothe. Le cinéaste de 78 ans recevra le prix Physis, que Terrascope a déjà décerné à Frédéric Back en 2005. L’hommage sera composé d’une rétrospective des films marquants de Lamothe, dont l’oeuvre jette un regard sur la réalité territoriale et s’intéresse particulièrement aux autochtones. "Si on est en conflit, il n’y a pas de développement durable", explique le coordonnateur de Terrascope, Georges Comtois. "Son message est très pertinent et très profond." Le tout nouveau film du réalisateur, Les Pêcheurs de l’île Lamèque, sera également projeté en avant-première mondiale.
EAUX DE VIE
Tourné dans 13 pays, ce documentaire canadien se démarque par l’originalité de son thème: le rituel du bain et la relation que l’homme entretient avec l’eau depuis des siècles. Images captivantes pour un sujet inusité. La projection sera suivie d’une activité spéciale; le directeur de l’Observatoire de l’environnement et du développement durable, Olivier Thomas, tiendra un bar à eaux. Le 31 mars à partir de 14h. Précédé par un spécial Eau de La Vie en vert en présence de l’animatrice Pascale Tremblay.
BLESSURES ATOMIQUES
Après Hiroshima, les chamboulements qu’a connus l’ensemble du Japon ont aussi été brutaux. Plus de 60 ans après avoir été lâchée, la bombe qui a causé 500 000 morts en une seule seconde continue son travail destructeur. À 89 ans, le docteur Hida, lui-même victime des radiations, continue de soigner les survivants de cette tragédie inhumaine. Des images d’archives bouleversantes renforcent le propos troublant de Blessures atomiques de Marcel Petitjean et rendent compte du traitement indigne auquel ont longtemps été soumis les Japonais par les Américains. Le 3 avril à 19h à la salle Alfred-Desrochers du cégep de Sherbrooke. Également au programme, La Militante de Myriam Verreault et Patrick Péris et Les Réfugiés de la planète bleue d’Hélène Choquette et Jean-Philippe Duval.