Kino : Kino: la renaissance
Après une pause forcée par la dispersion de ses participants, le mouvement Kino renaît de ses cendres à Alma. Regard sur un mouvement planétaire…
Selon Geneviève-Isabelle Racine, directrice générale de Kino’00, la maison mère du mouvement de création et de diffusion de vidéos, le concept à l’origine de Kino visait une très grande liberté. Elle n’hésite d’ailleurs pas à parler d’une joyeuse anarchie puisque les aspirations premières du mouvement étaient de fonctionner en marge du modèle traditionnel du cinéma, de faire des films sans attendre de subvention, souhait inscrit à même la devise du mouvement: "Faire bien avec rien, faire mieux avec peu et le faire maintenant!"
Depuis sa création en 1999 et sa consolidation en 2000, le mouvement Kino (du grec Kinè, qui signifie "mouvement") s’est propagé partout à travers la planète. On compterait maintenant plus d’une cinquantaine de cellules répandues sur quatre continents, le concept ayant des échos non seulement au Canada – des Îles-de-la-Madeleine jusqu’à Vancouver -, mais aussi dans plusieurs villes de la France et dans plusieurs pays d’Europe, aux États-Unis et même en Australie.
En mode survie, Kino pourrait bien faire parler dans notre région au cours des prochains mois. Ce n’est pas la première percée de Kino dans la ville d’Alma, qui avait eu un aperçu de ces soirées particulières alors qu’André-Pierre Bérubé et Claudia Bérubé avaient tenté, il y a quelques années, d’y implanter une telle organisation.
David Dallaire, qui était kinoïte lors de cette première édition, est parmi ceux qui ont choisi de donner une nouvelle chance au mouvement. Il explique l’échec de la première tentative: "On ne voulait pas que ça devienne [une clique], que ce soit toujours un nombre restreint de présentateurs qui soient là à chaque mois. Mais à la fin, il n’y avait que nous autres." C’est la dispersion de ce noyau dur, qui s’était formé malgré l’intention des participants, qui aura miné la capacité de survie de l’événement ponctuel dont les présentations se sont vues de plus en plus espacées, avant de simplement sombrer dans l’oubli.
Si ce sont des étudiants qui tentent de réinsuffler un peu de vie au mouvement à Alma, David Dallaire est clair: le mouvement ne sera vraiment intéressant, et n’aura de véritables chances de survie, que s’il s’ouvre sans aucune discrimination d’âge, de profession ou de situation sociale. Pour lui, la pire chose pour la survie de la cellule almatoise serait qu’elle se transforme en greffon académique. Car Kino ne doit pas être perçu comme un mouvement étudiant.
Selon la directrice générale de Kino’00, il s’agit même d’une règle de base. Kino ne doit pas servir la diffusion de projets scolaires. Surtout, et elle insiste là-dessus, le mouvement n’admet aucune censure. C’est donc sous le chapeau d’une liberté totale et assumée que les vidéastes amateurs pourront se joindre à l’événement.
En règle générale, il faut être membre pour diffuser lors d’une soirée Kino. Or, comme Kino Alma est en pleine séance de réanimation, soumis aux électrochocs de quelques passionnés, les organisateurs voient en la première soirée une entreprise de séduction. Ceux qui sont intéressés à participer n’ont qu’à se présenter à la soirée avec leur film, ou peuvent prendre contact avec David Dallaire au 487-5943.
Le 15 mai
Au Café du Clocher
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