Rentrée cinéma international : Vues d’ailleurs
Les cinémas sont surpeuplés de blockbusters hollywoodiens et de plus en plus de productions d’ici pendant la saison chaude, mais les films d’ailleurs dans le monde ne sont pas entièrement en reste.
En provenance de France, Éric Barbier nous arrive avec Le Serpent, une histoire de vengeance apparemment assez sordide dans laquelle Yvan Attal est victime de chantage et d’intimidation de la part d’un ancien camarade de classe interprété par Clovis Cornillac. Adapté d’un polar de Ted Lewis (Get Carter), le film met aussi en vedette le Grand Blond lui-même, Pierre Richard, en contre-emploi dans le rôle d’un avocat effacé en complet trois pièces. (20 juillet)
L’Immeuble Yacoubian est inspiré d’un best-seller de la littérature égyptienne écrit par Alaa’ Al-Aswany. Le récit, qui se déroule de 1938 à 1952 dans un immeuble mythique du Caire, est le plus coûteux de l’histoire du cinéma égyptien et met en vedette Adel Imam, qu’on décrit comme le Charlie Chaplin arabe. (3 août)
La comédienne Julie Delpy s’essaie à la réalisation avec Deux jours à Paris, dans lequel elle tient aussi un des rôles principaux aux côtés d’Adam Goldberg. Les deux forment un couple, elle Française, lui Américain, dont les différences culturelles deviennent plus évidentes que jamais quand ils vont passer quelques jours chez les parents de la jeune femme. Peut-on espérer que ce premier film possédera au moins une fraction du charme de Before Sunset, que Delpy avait coscénarisé avec Ethan Hawke et Richard Linklater? (24 août)
Philippe Aractingi signe son premier long métrage avec Bosta l’autobus, une comédie qui semble presque être une variation libanaise de Little Miss Sunshine, avec son périple dans un vieil autobus. Délaissant le pessimisme qu’inspirent les interminables conflits dans la région, le film célèbre la fête, la danse (spécifiquement un mélange de dabké et de techno!) et la vie qui, malgré tout, peut encore y être belle. Ce road movie est devenu un véritable phénomène au Liban lors de sa sortie l’an passé, battant tous les records d’assistance. (20 juillet)
Le producteur et scénariste Luc Besson en remet avec Taxi 4, réalisé par Gérard Krawczyk, tout comme les épisodes 2 et 3. L’acteur Samy Naceri reprend le volant pour une quatrième fois, mais sans sa partenaire féminine des films précédents, Marion Cotillard, occupée à recréer la vie pas si rose que ça de la môme Piaf. Pas de nouvelle apparition-surprise de Stallone non plus, malheureusement. (27 juillet)
Plutôt que d’immédiatement conclure sa trilogie USA – Land of Opportunities, Lars von Trier s’est offert The Boss of it All, un petit film fauché et sournois qui s’apparente surtout aux Idiots: même réalisation intentionnellement un peu "tout croche" (mauvais cadrages, faux raccords, son défaillant), même genre de scènes amusantes mais qui s’étirent souvent pour rien, et puis quand même un petit message qui se faufile, par rapport au capitalisme et aux caprices des acteurs. (29 juin)