Vitesse Lumière : Rencontre du 9e type
Cinéma

Vitesse Lumière : Rencontre du 9e type

Vitesse Lumière, premier festival du film fantastique québécois, en est cette année à sa 9e édition. Entre autres nouveautés: un volet familial. Extrêmes limites.

Au fil des ans, la programmation de Vitesse Lumière se fait de plus en plus abondante et diversifiée, alors que le festival s’étend désormais sur cinq jours plutôt que quatre et propose une nouvelle sélection de films familiaux, non sans également hausser les enchères en matière de sensations fortes. Ainsi, après la présentation du long métrage End of the Line de Maurice Devereaux en soirée d’ouverture, l’événement, se déroulant cette fois sous le signe des superhéros – les spectateurs sont d’ailleurs invités à se déguiser en conséquence -, nous propose une soirée trash pour les 18 ans et plus, regroupant une programmation de son cru, une autre concoctée par Spasm et une troisième de Cinéma Abattoir. "Ça, ça va faire mal", commente Carnior, le président fondateur de VL, à propos de ce festival underground montréalais. "C’est un mélange de sexe et d’horreur, très hard core. On sent que c’est une tendance qui s’impose graduellement. C’est sûr que le monde va se dire: "Je ne pensais pas qu’on en était rendu là." Mais c’est correct parce qu’on aime couvrir tous les genres; ça vaut la peine de montrer que ça se fait au Québec. Cinéma Abattoir, c’est vraiment une découverte. Je pense qu’on va les voir de plus en plus souvent en carte blanche dans d’autres festivals, mais on est les premiers à les inviter et on en est très contents."

Après quoi, les vendredi et samedi soirs seront consacrés aux courts métrages en sélection officielle. "C’est sûr que tous les films programmés, on les adore, indique-t-il. Mais on a toujours quelques coups de coeur, aussi. Par exemple, Troll Concerto, que je trouve magnifique et bien pensé; c’est un conte fantastique avec une bonne ambiance et beaucoup d’idées nouvelles. Puis, côté surréaliste, Legs, avec ses tableaux incroyables. Aussi, Un à la suite de l’autre, qui est simple mais bien fait; tu ris et il y a un malaise… Le monde va s’en souvenir longtemps, c’est sûr! Et finalement, Cheap!, qui est très drôle et va bien clore la soirée. Samedi, El grippe del terrore est à surveiller – c’est notre film gore comique, un peu comme Bagman pouvait l’être à l’époque – de même que Deaddolls et C’est ça qui arrive quand on boit de l’antigel." Quant au samedi après-midi, il sera l’occasion de trois ateliers gratuits ouverts à tous. "En fait, on va les jumeler, précise-t-il. C’est-à-dire qu’Audrey Harvey va nous faire un petit décor, que Mélanie Rodrigue va maquiller quelqu’un qui va s’installer dans ce décor et que Mario Munger va l’éclairer et nous expliquer comment le découper." Enfin, la journée de dimanche sera elle aussi bien remplie, avec la présentation, à la bibliothèque Gabrielle-Roy, du nouveau volet familial et, au Musée de la civilisation, d’un montage de scratch vidéo psychotronique signé DJ XL5, du long métrage Recon 2020 (v.o.a.), "une sorte de trip à la Ed Wood, de Starship Troopers, mais sur une autre planète, avec des loups-garous, des vampires, Frankenstein…", et d’une programmation de films fantastiques internationaux de Prends ça court!. Tandis que le tout se terminera avec le lancement de la Kompilation tentaculaire du kinoïte François Mercier et la projection des films Kinö réalisés au cours de la fin de semaine.

Jusqu’au 10 juin
Au Musée de la civilisation
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