Supermalades : Folies de graduation

Les films d’ados véhiculent souvent une vision idéalisée des jeunes ou, au contraire, en font de complets abrutis. Supermalades se positionne entre ces deux extrêmes, présentant des personnages en trop-plein d’hormones, parfois un peu cons comme on peut tous l’être à cet âge, mais non dépourvus de sensibilité.

L’histoire est on ne peut plus simple: deux semaines avant d’être diplômés de l’école secondaire, Seth (Jonah Hill) et Evan (Michael Cera), meilleurs amis depuis toujours, sont pris d’anxiété. Étant toujours puceaux, ils désirent désespérément remédier à cette situation avant la fin des classes. Ils élaborent donc un plan avec Fogell (Christopher Mintz-Plasse), un garçon encore plus pathétique qu’eux mais qui possède une fausse carte d’identité, pour se procurer de l’alcool, soûler leurs camarades de classe féminines et, espèrent-ils, coucher avec elles.

Au-delà de cette quête de plaisirs éthyliques et charnels, le véritable coeur du film se trouve dans la relation entre les jeunes hommes qui, bien qu’ils soient impopulaires, peuvent au moins se défouler en rigolant entre copains. Cette forme de camaraderie masculine est très bien cernée par le scénario de Seth Rogen (qui interprète aussi un policier parfaitement imbécile dans le film) et Evan Goldberg, qui ont d’ailleurs commencé à écrire Supermalades alors qu’ils étaient adolescents eux-mêmes.

Outre cette sincérité indéniable, le film possède aussi la qualité de nous faire rire à s’en décrocher la mâchoire. Quiconque a déjà été "en manque" étant jeune se reconnaîtra dans l’obsession des protagonistes pour la chose, et trouvera le feu roulant de gags vulgaires et sexuels qui en découlent particulièrement drôle.

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