Guerre : Seul contre tous
Cinéma

Guerre : Seul contre tous

Guerre, de Philip G. Atwell, propose un jeu du chat et de la souris entre Jason Statham et Jet Li.

Surtout connu pour ses clips de 50 Cent et d’Eminem, Philip G. Atwell signe un premier long métrage qui carbure aux explosions, aux fusillades et aux coups de pied dans la gueule. Rien de trop beau pour célébrer la réunion de Jason Statham et de Jet Li six ans après The One de James Wong, quoi. Qui plus est, c’est sous la direction du chorégraphe de combats Corey Yuen (The One, The Transporter, etc.) qu’ils s’affronteront enfin.

Toutefois, si, comme Statham, vous étiez déçus de ne pas le voir échanger des coups avec son partenaire lors du précédent film, vous devrez vous armer de patience, car Guerre est d’abord et avant tout une violente et virile variante du jeu du chat et de la souris campée dans l’univers des mafias asiatiques.

Le jour de l’assassinat de son ami et confrère, Jack Crawford (Statham, peu expressif mais toujours aussi magnétique), un agent du FBI, s’est juré d’avoir la peau de Rogue (Li, peu expressif, mais toujours aussi agile) dont il croit avoir reconnu la signature sur les lieux du crime.

Trois ans passent. L’insaisissable et mystérieux assassin sort de l’ombre afin de déclencher une guerre entre Chang (John Lone, élégant), chef des triades chinoises, et Shiro (Ryo Ishibashi, inquiétant), qui dirige les yakuzas. Histoire d’ajouter une énergique touche féminine, entre en scène Kira, fille de Shiro, qu’interprète non sans fougue Devon Aoki (vue notamment dans Sin City). N’ayant plus rien à perdre, Crawford part donc à la chasse à l’homme.

En attendant l’ultime affrontement entre l’agent obsédé et le rebelle sans maître (on repassera pour la psychologie des personnages), le spectateur en sera quitte pour une heure et demie de complots crapuleux, de meurtres sanglants et de revirements habilement orchestrés, quoique parfois tirés par les cheveux.

Enfin, si l’on ne peut saluer la profondeur des dialogues, l’on pourra toujours féliciter le réalisateur qui, par souci d’authenticité, laisse parler les Chinois et les Japonais dans leur langue. Un fait trop rare dans les films américains où tout le monde parle anglais, peu importe la planète d’où il vient.

À voir si vous aimez
The One de James Wong
Crank de Mark Neveldine et Brian Taylor
Infernal Affairs d’Andrew Lau Wai Keung et Alan Mak Siu Fai