Cinéastes confirmés : Grandes griffes
Cinéma

Cinéastes confirmés : Grandes griffes

Plusieurs cinéastes confirmés d’ici et d’ailleurs nous offriront leurs nouveaux films dans les prochains mois.

Peut-être par une certaine volonté de protectionnisme, nous ne nous approprions généralement que les réalisateurs québécois et francophones. Mais avec tout le respect qu’on doit aux Arcand, Dansereau et Girard, l’un des cinéastes canadiens (ce que nous sommes jusqu’à nouvel ordre) qui demeure le plus essentiel est sans contredit David Cronenberg. Depuis ses premiers films d’horreur à petit budget tournés à Montréal (Shivers, Rabid), celui à qui l’on doit aussi des classiques tels que Videodrome et The Fly pourfend la notion voulant que le cinéma canadien soit timide et ennuyeux. Avec Eastern Promises, Cronenberg livre un thriller brutal se déroulant dans le milieu de la pègre russe, mettant en vedette Naomi Watts, Vincent Cassel et la tête d’affiche de son percutant A History of Violence, Viggo Mortensen. (14 sept.)

Ridley Scott nous arrive aussi avec un film ayant à voir avec le crime organisé, American Gangster, dans lequel Denzel Washington se glisse dans la peau de Frank Lucas, un trafiquant de drogue de Harlem qui, pendant la guerre du Viêt-Nam, importait de l’héroïne en la dissimulant dans des cercueils de soldats américains. Russell Crowe, que Scott a dirigé auparavant dans Gladiator et A Good Life, tient le rôle d’un policier déterminé à coincer Lucas. (2 nov.)

Dans The Darjeeling Limited, trois frères (Jason Schwartzman, Adrian Brody et Owen Wilson) entreprennent de traverser l’Inde en train ensemble afin de revigorer leurs liens fraternels. On pourrait craindre une bouillie sentimentalo-spirituelle, mais ce serait mal connaître Wes Anderson (The Royal Tenenbaums, The Life Aquatic with Steve Zissou) qui, bien que ses films ne soient pas dépourvus d’éléments dramatiques, affectionne clairement les personnages hors du commun et les situations farfelues. (28 sept.)

Au premier égard, l’idée d’un remake hollywoodien de Funny Games, un thriller particulièrement malsain réalisé en 1997 par Michael Haneke (La Pianiste, Caché), semble malavisée. Toutefois, lorsqu’on réalise que c’est le cinéaste autrichien lui-même qui revisite son histoire de torture physique et mentale, cette fois en anglais et avec les acteurs Tim Roth, Michael Pitt et Naomi Watts, on ne peut s’empêcher d’être intrigué. (26 octobre)

La Danoise Susanne Bier (Frères, Après la noce) nous présente aussi un premier long métrage tourné dans la langue de Britney Spears, Things We Lost in the Fire, où une femme (Halle Berry) se rapproche du meilleur ami (Benicio Del Toro) de son mari à la suite de la mort de ce dernier. Les scènes d’amour sont apparemment des plus torrides. (26 oct.)

Woody Allen, longtemps reconnu comme l’un des meilleurs ambassadeurs de New York (cette dernière a-t-elle déjà été plus belle que dans Manhattan?), s’est entiché dernièrement d’une autre grande ville, Londres, où il a tourné coup sur coup Match Point, Scoop et maintenant Cassandra’s Dream. Ewan McGregor et Colin Farrell y interprètent deux frères qui se retrouvent impliqués dans des activités illégales et, ultimement, campés l’un contre l’autre. (30 novembre)

Enfin, on espère beaucoup de Youth Without Youth, qui marque le retour à la réalisation du légendaire Francis Ford Coppola après une décennie à faire du vin. (date à confirmer)