Les premières images de ce touchant moyen métrage documentaire de Johanne Prégent (La Peau et les os), scénarisé avec Nelly Arcan, nous montrent une femme qui, de sa fenêtre, regarde une fillette s’amusant dans la ruelle lorsque apparaît soudainement un dragon. Avec une sincérité désarmante, la femme confie alors qu’elle lutte depuis l’enfance contre la psychose. Seul l’art apaise ses tourments et lui permet d’avoir une vie "normale". Et elle n’est pas la seule. Ainsi, grâce au programme du Centre hospitalier Robert-Giffard Vincent et moi, d’autres comme elle peuvent exprimer leur mal-être par le dessin, la peinture ou la sculpture. Une rencontre fascinante avec des gens à qui l’on donne peu souvent la parole.