Festival de films Cinemania : L’accent francophone
Jusqu’au 11 novembre, le Festival de films Cinemania reçoit des invités de marque, tels Jean Becker et Niels Arestrup.
MAUVAISE FOI, DE ROSCHDY ZEM
Ismaël (Roschdy Zem, charmant) est musulman. Clara (Cécile de France, pétillante) est juive. Ensemble depuis quatre ans, ils s’aiment comme des fous et auront bientôt un enfant. Cependant, ils craignent d’annoncer la nouvelle à leur famille respective. Pour ajouter à leurs tourments, la venue de cet heureux événement les confrontera à leurs propres religions et traditions, eux qui vivaient jusque-là en athées. Pour son premier passage derrière la caméra, l’acteur Roschdy Zem signe, avec la complicité de Pascal Elbé, qui y tient le rôle de son meilleur ami, une comédie romantique, non sans accent grave, qui bouscule avec une rafraîchissante impertinence les clichés véhiculés sur l’islam et le judaïsme. En prime: le regretté Jean-Pierre Cassel dans le rôle du père de Clara. 8 et 11 novembre. (M.D.)
LE CANDIDAT, DE NIELS ARESTRUP
Lorsque le chef d’un parti est frappé par un cancer, son dauphin (Yvan Attal) se retrouve soudainement candidat à sa place aux présidentielles. Niels Arestrup réalise ici un film où la campagne électorale apparaît comme rien de plus qu’un exercice de gestion de l’image, où tout un bataillon de conseillers se démènent autour du politicien, qui n’est finalement qu’une marionnette. Le Candidat manque de rythme et propose peu d’idées nouvelles, mais Attal est très juste et le scénario renferme des questions qui méritent d’être soulevées. En présence du réalisateur, les 10 et 11 novembre. (K.L.)
DIALOGUE AVEC MON JARDINIER, DE JEAN BECKER
Lors de l’écriture du scénario, en collaboration avec Jean Cosmos, de cette adaptation d’un roman d’Henri Cueco, Jean Becker songeait à Jacques Villeret pour interpréter le jardinier. Ce dernier disparu, le rôle a été confié à Jean-Pierre Darroussin, qui a donné à ce campagnard pétri de simplicité toute sa force tranquille. Dans le rôle du peintre parisien qui redécouvre la vie en renouant avec son copain d’enfance et sa campagne natale, Daniel Auteuil s’avère attachant. Comédie émouvante et gentille, Dialogue avec mon jardinier prend parfois des airs de pièce de théâtre tournée en plein air tant le résultat est bavard. En présence du réalisateur, le 8 novembre. (M.D.)
L’HÉRITAGE, DE GÉLA ET TÉMUR BABLUANI
Comme Hostel et sa suite, ce film coréalisé par Géla Babluani (13 Tzameti) et son père n’encourage vraiment pas à aller passer du temps en Europe de l’Est, présentée ici comme une contrée peuplée de campagnards aux moeurs barbares. Trois Français (Sylvie Testud, Stanislas Merhar et Olga Legrand) s’y rendent pour réclamer un héritage et se retrouvent impliqués malgré eux dans une histoire de vendetta entre deux familles. Certaines idées intrigantes sont effleurées, mais le propos est ultimement plutôt mince. En présence de Géla Babluani, les 9 et 10 novembre. (K.L.)
LES FOURMIS ROUGES, DE STÉPHAN CARPIAUX
Premier long métrage du Belge Stéphan Carpiaux, ce drame sobre et prenant met en vedette la talentueuse Déborah François (L’Enfant, La Tourneuse de pages) dans le rôle d’une jeune fille de 16 ans qui décide de remplacer sa mère, décédée dans un accident, devant l’apathie de son père. Plus l’adolescente s’émancipera, plus ce dernier sera troublé par sa ressemblance avec sa mère. Par le biais d’une relation père-fille ambiguë, le réalisateur trace avec sensibilité le portrait d’une enfant précipitée trop tôt dans le monde adulte. En présence du réalisateur, le 8 novembre. (M.D.)
Au Cinéma Impérial
www.cinemaniafilmfestival.com