Je suis une légende : Le dernier homme
Cinéma

Je suis une légende : Le dernier homme

Dans Je suis une légende, de Francis Lawrence, Will Smith survit à l’apocalypse au son de Bob Marley.

Quiconque a travaillé ou s’est tenu dans un café au tournant des années 80 et 90 a sans doute été marqué de façon indélébile par l’album Bob Marley Legend. Cependant, personne ne pouvait imaginer que ce disque serait au coeur de la dernière adaptation du roman de science-fiction de Richard Matheson Je suis une légende, datant de 1954.

Campé à New York, Je suis une légende s’attache au destin de Robert Neville, soldat et scientifique qui devient le dernier être humain survivant à la suite d’un cataclysme bactériologique créé par l’homme. Ça vous rappelle quelque chose?

Le récit de Matheson est pour ainsi dire aussi vieux que les collines de Hollywood, ayant déjà fait l’objet de deux adaptations cinématographiques marquantes, The Last Man on Earth d’Ubaldo Ragona avec Vincent Price, en 1964, et The Omega Man de Boris Sagal avec Charlton Heston, en 1971.

Cette année, c’est au tour de Will Smith, que le magazine Forbes a salué en tant que star hollywoodienne la plus rentable, d’errer dans les rues fantômes de Manhattan et, du coup, de se retrouver seul à l’écran pendant la majeure partie du film.

"C’était ce qu’il y avait de plus terrifiant en acceptant de faire Je suis une légende", avoue Smith, rencontré dans un chic hôtel de Beverly Hills. "Il y a environ 80 pages de scénario seulement à propos du chien et de moi. D’accord, j’ai eu de bons succès au cinéma, mais je me demande si les gens ne trouveront pas qu’il y a un peu trop de Will à l’écran."

Smith n’accepte pas de projets qu’il ne désire pas. De se retrouver dans le rôle de Neville est le résultat de plusieurs années à affectionner le roman de Matheson pour cet ex-geek à l’école secondaire, à qui l’on a proposé d’être la vedette dans un biopic en IMAX 3D: " Eh oui, c’est comme ça, lance-t-il, je suis habitué d’être seul."

Au dire de l’acteur, le Neville qu’il incarne est un concept tellement fondamental qu’il touche l’universel: "L’idée d’être seul, d’avoir peur du noir, tous les jeunes enfants y ont pensé…"

Pour le personnage de Smith, la survie dépend d’un facteur familier, soit le pouvoir de Bob Marley, son musicien préféré ; d’ailleurs, Neville a donné à fille (interprétée par la fille de l’acteur, Willow Smith) le nom de son idole.

"J’adore Bob Marley, révèle l’acteur. J’ai eu l’idée d’ajouter cela dans le film. Le scénario était écrit, le tournage avait commencé et je cherchais des éléments propres à mon personnage. Legend est mon album préféré; pendant deux semaines, je me suis mis à réfléchir au fait que Marley avait eu cette idée d’essayer de contrer la haine avec sa musique. Que sa musique serve à transpercer les ténèbres me semblait idéal. Pour moi, c’était l’une des rares occasions où quelque chose en toi sert parfaitement ton personnage et ce qu’il vit. C’était ma petite gâterie!"

À voir si vous aimez /
The Omega Man de Boris Sagal, The Last Man on Earth d’Ubaldo Ragona, Cast Away de Robert Zemeckis