Top 5 International
1. 4 MOIS, 3 SEMAINES, 2 JOURS, DE CRISTIAN MUNGIU
Dans un style rappelant celui des Dardenne et défendu par des acteurs d’un naturel sidérant (chapeau à Anamaria Marinca), ce premier film roumain à remporter la Palme d’or à Cannes est un drame social d’une rare puissance doublé d’une mémorable leçon de cinéma qui redonne au plan-séquence ses lettres de noblesse. (M.D.)
2. I’M NOT THERE, DE TODD HAYNES
Plutôt que de se contenter d’une plate biographie, ce vibrant hommage à Bob Dylan prend le pari de l’impressionnisme. Le résultat est un film infiniment dense, complexe et inventif, où six acteurs incarnent tour à tour le musicien, dont Cate Blanchett dans une des performances les plus réjouissantes de l’année. (K.L.)
3. ATONEMENT, DE JOE WRIGHT
Si son magistral travelling de six minutes sur la plage de Dunkerque a énervé certains critiques, cette riche et dense fresque romanesque demeure à notre avis une somptueuse adaptation du best-seller d’Ian McEwan, au souffle épique indéniable. Digne héritier de David Lean, le réalisateur de Pride and Prejudice prouve une fois de plus qu’il est un brillant metteur en scène. (M.D.)
4. LUST, CAUTION, D’ANG LEE
Deuxième film à lui valoir le Lion d’or à la Mostra, cet élégant et sulfureux thriller du réalisateur de Brokeback Mountain nous fait découvrir, grâce à une direction artistique remarquable, la Chine sous l’Occupation. Tony Leung s’y avère aussi terrifiant que séduisant en sombre vilain aux côtés de la dauphine de Maggie Cheung, l’éblouissante Tang Wei. (M.D.)
5. EASTERN PROMISES, DE DAVID CRONENBERG
Après A History of Violence (notre no 1 de 2005), le plus tordu des cinéastes canadiens et l’acteur-caméléon Viggo Mortensen nous sont revenus cette année avec un autre film de gangsters réorientant de façon fascinante les codes du genre. Intense, riche en rebondissements, incontournable. (K.L.)