La Question humaine : Morts vivants
Cinéma

La Question humaine : Morts vivants

La cruauté des grandes multinationales s’apparente-t-elle à une sorte de nazisme soft? C’est par l’affirmative que répond La Question humaine de Nicolas Klotz; un film noir, troublant, où Mathieu Amalric incarne un personnage que les ambitions professionnelles amènent, dans une sorte de tortueux salut, à constater la déshumanisation des rapports en milieu de travail. Du cinéma à thèse (tiré d’un roman de François Emmanuel) sous forme de thriller halluciné, souvent déroutant, à la limite de l’agression. On s’en extrait non sans un certain soulagement, hanté par l’implacabilité du constat voulant que nous ne sommes qu’un rouage complice, dispensable, à la fois victimes et bourreaux.