Le Fantôme de mon ex : Fantôme désespéré
Cinéma

Le Fantôme de mon ex : Fantôme désespéré

Le Fantôme de mon ex, de Jeff Lowell, reprend les grandes lignes de Ghost. Émotions et séance de poterie torride non incluses.

Des quatre actrices de Desperate Housewives, Eva Longoria Parker est la seule à ne pas avoir reçu de mises en nomination pour un prix Emmy (au moins, elle en a reçu une pour un Golden Globe…). Lorsqu’elle fait la une des magazines à potins, les journalistes sont plus prompts à chanter les douces courbes de sa menue silhouette et à spéculer sur les prétendues frasques extraconjugales de son nouveau mari, le basketteur Tony Parker, qu’à louer ses talents d’actrice. Ces hauts faits feront-ils d’elle une star bankable, comme disent les Français, pour le grand écran?

Vue dans The Sentinel et Harsh Times, la ténébreuse égérie de L’Oréal ramène sa jolie moue pour les besoins du Fantôme de mon ex, premier long métrage de Jeff Lowell, qui prête aussi sa voix à un perroquet lors de l’interminable et prévisible conclusion. Dans cette comédie romantique à numéros, qui emprunte largement à Ghost, elle interprète une femme perfectionniste, manipulatrice et borderline hystérique – tiens, tiens, on n’est pas très loin de la bomba latina de Wisteria Lane – qui meurt le jour où elle devait se marier.

Un an plus tard, son pauvre fiancé, sous le choc (le très mignon mais un tantinet fade Paul Rudd), se voit contraint par sa soeur (Lindsay Sloane, grimaçante) de consulter une charmante voyante (Lake Bell, pétillante et allumée) sous le regard attentionné du meilleur ami gay de celle-ci (Jason Biggs, attachant). Entre alors en scène le fantôme de la future mariée qui refuse de voir son mec refaire sa vie. S’arrête ici le résumé, on vous en a déjà trop dit…

Vous vous demanderez, avec raison, pourquoi dépenser son pognon pour un produit aussi convenu. Bah… pour le plaisir de découvrir une jeune première atypique (Bell), d’admirer le minois de Rudd et les tenues de Longoria, qui a un assez bon sens du timing. Cela dit, on ne s’ennuie pas trop durant cette heure et demie puisque le tout s’avère somme toute vivant, par moments punché et réalisé convenablement. Enfin, si la beauté désespérée désire connaître le succès en piétinant les plates-bandes de Julia Roberts et de Meg Ryan, elle devra peut-être cesser de se la jouer vamp de banlieue et apprivoiser la fille d’à côté en elle.

À voir si vous aimez /
Ghost, de Jerry Zucker; Just Like Heaven, de Mark Waters; The Wedding Planner, d’Adam Shankman